La Révolution industrielle est le point de départ de l'émergence d'une nouvelle classe sociale : les ouvriers. Ainsi, avec elle une culture de l'exclusion va se créer et devenir une des principales caractéristiques de la classe ouvrière.
Au-delà de la représentation unifiée que l'on a de celle-ci au 19e siècle, il faut y noter ses disparités. Pourtant, on peut voir dans cette classe une identité commune, une conscience de classe, une reconnaissance mutuelle dans une culture et des pratiques. Il s'agit, ici, de se poser la question de la réaction, voire la mutation des identités ouvrières face une société en modernisation. Il faut entendre par modernisation les changements, aussi bien économiques que sociaux, survenus dans la 2e moitié du 20e siècle dans les sociétés occidentales.
Le monde ouvrier, jusque dans les années 70, conserve des spécificités prononcées, en dépit d'une moyennisation de la société (1ère partie). Pourtant, depuis la crise des années 70, les identités ouvrières tendent à s'effacer face au processus de modernisation...
[...] Ces habitudes s'inscrivent dans la condition ouvrière qui rapproche les membres de la classe. Pourtant, même si à cette époque les réalités du monde ouvrier n'étaient pas uniformes, tous s'incluaient dans le modèle. On peut citer à cet égard les ouvriers de la banlieue de Londres qui, malgré un salaire supérieur aux autres, affirmaient I am a labour Les Tentes Glorieuses jouent un rôle primordial dans la consolidation des identités ouvrières. En effet, l'émergence de grandes unités de production va solidifier la conscience de classe puisque les ouvriers deviennent homogènes et interchangeables, les renvoyant ainsi aux mêmes conditions de travail. [...]
[...] Il s'agit, ici, de se poser la question de la réaction, voire la mutation des identités ouvrières face une société en modernisation. Il faut entendre par modernisation les changements, aussi bien économiques que sociaux, survenus dans la 2e moitié du 20e siècle dans les sociétés occidentales. Le monde ouvrier, jusque dans les années 70, conserve des spécificités prononcées, en dépit d'une moyennisation de la société (1ère partie). Pourtant, depuis la crise des années 70, les identités ouvrières tendent à s'effacer face au processus de modernisation. I. Une classe ouvrière toujours présente mais en dilution progressive dans une société globalisante 1. [...]
[...] Si aujourd'hui, dans les manuels de sociologie ils se démarquent encore par leur moindre taux de divorce, leur mobilité sociale très relative, et leurs dépenses d'alimentation toujours élevées, il n'en reste pas moins que la culture et la conscience de classe ouvrière semble quasiment détruit. Une fois se constat établit, on peut se demander s'il est plausible qu'une nouvelle identité se construise. En effet, les jeunes, le plus souvent touchés par la précarité et la dégradation des conditions de travail. Va-t-on voir de nouvelles figures de militants ouvriers, un regain d'une certaine forme de résistance collective ? [...]
[...] Le démantèlement de ces grands secteurs, laisse la place à des bien plus petites structures qui privent les ouvriers de la force du nombre. De plus, il faut noter la précarisation des ouvriers : en de la classe est au chômage et on compte 40% de non qualifiés. Ainsi, cela marque un fort ébranlement des identités ouvrières. L'intérim devenant monnaie courant, les jeunes ne sont plus fixés dans un cadre de socialisation stable où ils peuvent acquérir une conscience de classe et la culture ouvrière. [...]
[...] Un tel attachement va être aussi visible pour les partis ouvriers. En effet, la tendance partisane de ces derniers est bien établie. La France et l'Italie se démarque par un Parti communiste fort, mais tout comme dans les autres pays d'Europe, le parti socialiste a une forte audience dans la classe. Dans toute l'Europe, au moins 40% des ouvriers votent pour des partis à tendance socialiste. Ce vote majoritaire à gauche tient au fait que le socialisme et le communisme reste des idéologies qui ont un projet, plus ou moins révolutionnaire, tentant de changer les conditions d'existence des ouvriers. [...]
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