Cours de sociologie économique sur l'anthropologie économique. En effet, les anthropologues et les économistes ont essayé d'explorer toutes les idées qui concernent les pratiques économiques, la sociologie économique, la psychologie économique et politique, etc. Dans cette même optique, ils ont étudié les différentes structures économiques internes des pays, et ils ont effectué des études comparatives entre les pays (l'étude du fonctionnement et de l'évolution des différents systèmes économiques selon une perspective comparative). De même ils ont analysé les relations économiques entre les individus et l'État, entre l'État et le marché...
[...] En effet, chaque être se comporte et évolue selon sa nature, selon son essence. C'est l'activité politique qui est ce qu'il y a de plus spécifique à l'être humain. Pourquoi ? Parce que la politique fait appel à la fois à la raison et à la moralité des hommes. La raison d'être de l'État doit être le bien commun. Mais Aristote est très réaliste dans sa définition de la politique, ainsi il dit qu'il faut distinguer "la meilleure constitution absolument" et la "meilleure constitution possible étant donnée les circonstances". [...]
[...] Un autre côté traité par l'anthropologie économique, la politique, et de cela qu'on constate la diversification des sujets touchés par cette dernière. Qu'est-ce que le "politique" ? Est-ce une vocation naturelle pour l'homme ? Ces questions méritent d'être posées à l'heure où les observateurs font de l'individualisme et de la désaffection pour la chose publique les caractéristiques des sociétés contemporaines. Pour Aristote, la politique est la science des fins les plus hautes de l'homme, par rapport à elle les autres ne sont que des moyens. [...]
[...] En conclusion, on peut dire qu'à un niveau pratique immédiat, l'anthropologie économique, en mettant en évidence la logique originale des structures et comportements économiques au sein de nombreuses sociétés d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et d'Océanie, pourrait contribuer au développement économique et social de ces régions en découvrant les obstacles et en indiquant les stratégies nécessaires pour éliminer ceux-ci au moindre coût social. Enfin, de façon permanente, l'anthropologie économique rappelle à l'économie politique les limites de sa validité théorique et à la culture occidentale l'arrière-fond de ses préjugés idéologiques. [...]
[...] Qu'en est-il de l'économie dans les sociétés primitives ? A cette question fondamentale, la réponse classique de l'anthropologie économique est la suivante : l'économie archaïque est une économie de subsistance et de pauvreté, elle parvient au mieux à assurer la survie du groupe incapable de sortir du sous-développement technique. Le sauvage écrasé par son environnement écologique et sans cesse guetté par la famine et l'angoisse, telle est l'image habituellement répandue. Une bonne illustration est ici fournie par les travaux de Marshall Sahlins qui a montré que les premières sociétés humaines de l'âge de pierre pouvaient être considérées comme des sociétés d'abondance. [...]
[...] D'ailleurs, on peut citer des exemples pour illustrer ces idées. Karl Polanyi dans son ouvrage Les systèmes économiques dans l'histoire et dans la théorie a conclu que c'est le recul de l'État qui permet au marché de s'étendre. Ainsi Polanyi tente de montrer que les relations de marchés sont encastrées dans l'organisation sociale et que l'économie ne peut fonctionner hors de son cadre institutionnel. Dès lors l'économie de marché apparaît comme appartenant à un contexte institutionnel et historique particulier. L'analyse économique se doit donc d'être balisé par l'étude institutionnelle et historique qui pourra révéler si l'économie de marché est le résultat d'une évolution logique et indiscutable vers la dichotomie entre social et relations marchandes ou l'émergence d'un cas particulier. [...]
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