Le concept de famille a subi, au cours des 30 dernières années, des transformations profondes reflétant ainsi une réalité caractérisée de plus en plus par un pluralisme familial complexe. De nouvelles modalités relationnelles sont en train de modifier la signification et la définition même de la famille et des constellations familiales.
De la famille nucléaire, unie par des liens biologiques entre les membres, on est passé aux familles monoparentales, recomposées et homoparentales. Les manières possibles d'être une famille se diversifient et sont mises en jeu (Hacking 2003).
[...] La situation a évolué et plusieurs chercheurs affirment maintenant que, ce n'est pas tant l'orientation sexuelle des parents qui influence significativement l'adaptation de l'enfant, mais la qualité des relations de couple et que les interactions familiales sont similaires dans les deux cas (Lingiardi 2007 : 41). Adoption L'adoption est une forme ancienne de «paternité», de parentalité sociale exempte du lien biologique. Elle est socialement perçue comme un acte gratuit, généreux à l'égard d'un enfant déjà né et qui n'a pas une famille pour lui assurer un développement favorable (Cadoret 2002 : 22). Certains gays envisagent leur paternité par les voies de l'adoption. Ces démarches résultent le plus souvent d'une réflexion poussée, mettant le désir de paternité à l'épreuve des réalités. [...]
[...] Cadoret A Des parents comme les autres. Homosexualité et parenté. Paris, Odile Jacob p. Cadoret A., Gross M., Mécary C., Perreau B. (dir.) Homoparentalité. Approches scientifiques et politiques. Paris, PUF p. Gratton E Les déclinaisons de la paternité gaie, in Gross, M., Homoparentalités, état des lieux. Toulouse, ERES La vie de l'enfant 281- 290 p. Grihom M-J., Ducousso-Lacaze A Parentalité et homoparentalité : quels enjeux?, in Perspectives Psy : 292-299, Les Ulis, EDP Sciences. [...]
[...] D'après Grihom et Ducousso-Lacaze (2009 : 294), le désir d'être parent, chez les gais, reflète l'expression d'un choix personnel assumé en même temps que la manifestation de l'égalité garantit par la démocratie. Pourtant, le «droit à l'enfant» pour les homosexuels n'est pas reconnu dans plusieurs pays du monde (ibid.). La queer theory a contribué au fil des années à resexualiser les politiques du désir et à argumenter sur le genre pour ainsi légitimiser le désir d'homoparentalité (Berger 2006 : 26). [...]
[...] - Il est possible de délimiter ou de catégoriser le naturel du non- naturel, le purement donné du purement culturel / construit / artificiel. À cet égard, les études LGBT (lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres) ont participé activement à l'évolution des définitions des orientations qui mettent en cause la stabilité des catégories répertoriées (Berger 2006 : 27). - La filiation comme fait biologique et la filiation comme réalité sociale et affective seraient nécessairement liées et s'impliqueraient mutuellement. B. L'homoparentalité est dangereuse pour la société. La perpétuation de l'espèce et de chaque société repose jusqu'à présent sur des pratiques hétérosexuelles de reproduction. [...]
[...] L'homoparentalité suscite le débat. Homoparentalité Le mot «homoparentalité» est un néologisme inventé en France, en 1996 par l'APGL (association des parents et futurs parents gays et lesbiens). Pour Flora Leroy-Forgeot (1999 : la notion de famille homoparentale «désigne un ensemble de personnes constitué de deux groupes: une structure parentale formée d'un parent unique ou d'un couple de parents dont l'orientation sexuelle est individuellement claire et collectivement reconnue et d'autre part un ou plusieurs enfants légalement considérés comme issus d'un des parents au moins». [...]
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