Le holisme: définition, historique et rapport au fonctionnalisme et au structuralisme

Thèmes abordés

Holisme, structuralisme, fonctionnalisme, Durkheim, Bourdieu, Malinowski, Brown, Merton, Parsons, structure, fonction, Levy Strauss, approche déterministe et interactionniste

Résumé du document

Ne paraît-il pas venir de soit que de considérer le goût résultant de tout un chacun, comme d'une explication individuelle... ?
Cependant, plusieurs phénomènes sociaux comme celui-ci ou encore le suicide, peuvent trouver une explication sociologique. C'est ce que tente de mettre en avant l'analyse holiste tout autant que l'analyse fonctionnaliste et structuraliste. Mais qu'est-ce qui différencie alors ces trois théories ? Ont-elles d'autres points communs ? En quoi mais aussi à quoi s'opposent-elles ? C'est ce à quoi nous nous livrerons dans cette analyse.
Nous nous attacherons ainsi, dans un premier temps, à définir et situer historiquement le courant sociologique qu'est le holisme. Nous en viendrons ensuite à voir qu'elles sont les différences et ressemblances avec le fonctionnalisme d'une part puis avec le structuralisme. Enfin, nous conclurons en ouvrant l'analyse déterministe à l'analyse interactionniste.

Extraits

[...] De la même manière, les éléments (les sous systèmes) peuvent se transformer tout en perpétuant les fonctions qui sont les leurs. Mais quelques soient les évolutions, la cohérence du système demeure et il ne peut y avoir de contradiction durable entre les éléments du système, pas plus qu'entre un élément et la totalité. Le fonctionnalisme s'intéresse à la question finalement très simple de savoir à quoi sert un phénomène social, quelle(s) fonction(s) il remplit. La réponse à cette question permet de mettre de l'ordre dans le social en assignant une ou plusieurs fonctions à chaque phénomène. [...]

[...] C'est ce que tente de mettre en avant l'analyse holiste tout autant que l'analyse fonctionnaliste et structuraliste. Mais qu'est-ce qui différencie alors ces trois théories ? Ont-elles d'autres points communs ? En quoi mais aussi à quoi s'opposent-elles ? C'est ce à quoi nous nous livrerons dans cette analyse. Nous nous attacherons ainsi, dans un premier temps, à définir et situer historiquement le courant sociologique qu'est le holisme. Nous en viendrons ensuite à voir qu'elles sont les différences et ressemblances avec le fonctionnalisme d'une part puis avec le structuralisme. [...]

[...] La seconde idée maîtresse de la conception durkheimienne, notons-le, est l'identification du fait social à la contrainte. Cette contrainte se révèle par la force de résistance qu'elle oppose à celui qui veut l'ignorer et par la sanction sociale (juridique ou non) qui lui incombe. B. Conception bourdieusienne : Si on parle de holisme durkheimien c'est parce que celui-ci est à distinguer quelque peu du holisme bourdieusien Tout deux s'accordent tout d'abord pour considérer la sociologie comme étant scientifiquement indépendante. Science à part entière, elle ne peut donc être remise en cause par quelque autre science sue ce soit, et surtout pas par la psychologie. [...]

[...] Le holisme : Le holisme vient du mot grec holos qui signifie tout, totalité, entier. Ce terme est l'équivalent français du néologisme holism établit en 1926 par Jan Christiaan SMUTS, Général et homme d'Etat sud-africain, dans son ouvrage Holisme and évolution. A l'origine il définit le holisme comme la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieur à la somme de leurs parties Aujourd'hui Louis DUMONT, dans Essai sur l'individualisme (1983, Ed. Du Seuil, p.303) nous dit qu' on désigne comme holiste une idéologie qui valorise la totalité sociale et néglige ou subordonne l'individu humain. [...]

[...] Cependant DURKHEIM résonnait déjà la société à l'image du corps humain. Certains considèrent donc que le père du fonctionnalisme est DURKHEIM mais c'est plutôt MALINOWSKI de part sa méthode. On distingue généralement plusieurs types de fonctionnalisme. Le fonctionnalisme absolu de B.MALINOWSKI et de Radcliffe BROWN (1881-1955) adapté ensuite par PARSONS (1902-1979) avec son structuro-fonctionnalisme et par le fonctionnalisme modéré de Robert MERTON (1910-2003). Le principal point commun à ces différents fonctionnalismes étant que pour eux, la société forme un tout rassemblant des éléments interdépendants dans une logique globale. [...]