Histoire, sociologie, Fustel de Coulanges, sciences sociales, Seignobos, Mucchielli, Simiand, méthodes d'analyse, Durkheim, nouvelle histoire, faits sociaux, histoire d'une société, politique, économique
Ce dossier, composé de deux textes qui, bien qu'ils soient écrits à presque un siècle de différence, traitent des liens, des fonctions et des méthodes d'analyse utilisées dans deux disciplines : une très ancienne, l'histoire, et une autre beaucoup plus récente, la sociologie. En effet, le premier texte, le plus ancien, est un article intitulé Méthode historique et science sociale de Simiand extrait de la Revue de synthèse historique ; le second, plus récent, est un article de Mucchielli nommé Sociologie et histoire : le dialogue des sœurs ennemies.
[...] Les avis sont partagés, l'histoire EST une science sociale, car d'après Fustel de Coulanges, l'histoire a le même sens que la sociologie puisque l'histoire est « la science des faits sociaux ». Pour Simiand, l'histoire pourrait se rapprocher d'une science sociale si les historiens adoptaient une « méthode réfléchie et vraiment critique ». Mais pour d'autres, l'histoire N'EST PAS une science sociale, bien que, la sociologie et l'histoire aient besoin de s'entraider mutuellement, Le Langlois et Seignobos affirment que ces deux disciplines ne pourront jamais être confondues puisque l'histoire possède des méthodes d'analyse inapplicables aux sciences et que les méthodes de ces dernières sont elles aussi inutilisables sur l'histoire. [...]
[...] Si les connaissances historiques sont fausses, les faits que la sociologie a démontrés sur des bases historiques pourraient aussi s'avérer faux. En effet, en histoire pour expliquer un évènement on sélectionne des causes et des conséquences ; on peut donc remettre l'histoire en cause et donc de la sociologie. La méthode d'analyse en histoire est aussi limitée par exemple avec l'utilisation du cadre chronologique : elle est considérée comme un ustensile par les historiens puisque cette méthode n'est qu'une succession de faits datée qui ne montre pas grand-chose et oriente parfois les historiens dans une piste de recherche erronée. [...]
[...] Il affirme que l'historien n'est pas un narrateur puisqu'il doit utiliser des méthodes extraites des sciences pour émettre des hypothèses. Cependant, pour y répondre, l'historien doit faire appel à la sociologie qui l'aidera en lui apportant des informations capables d'expliquer le fonctionnement de la société. La sociologie, quant à elle, se sert de l'histoire afin de connaître plus de choses pouvant aussi aider à expliquer pourquoi tel ou tel fait est devenu un problème social que le sociologue devra résoudre. [...]
[...] L'histoire s'oriente plus vers une étude des faits individuels. Elle s'appuie sur des textes dans les archives. La sociologie est une discipline qui étudie de manière scientifique les sociétés humaines et les faits sociaux. Elle s'aide de la géographie et de l'histoire puisque les faits sociaux se passent à un moment donné en un endroit précis. D'après Durkheim, la sociologie est une science de l'histoire. La sociologie s'oriente vers une étude des faits collectifs. Elle s'appuie sur des études faites en société. [...]
[...] Cela change les principes de l'histoire traditionnelle : « raconter ce qui se passe avant explique ce qui s'est passé après ». Selon le directeur de l'Année, le défi d'aujourd'hui dans les deux disciplines est de s'inspirer des techniques et des faits de l'autre afin de se compléter. II. Comment le passage de l'histoire traditionnelle à la « nouvelle histoire » peut-il entraîner l'impression que ces deux disciplines sont identiques ? A. Passage de l'histoire traditionnelle à la « nouvelle histoire » Dès le XVIIIe siècle, les historiens ont une volonté d'utiliser une méthode scientifique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture