Plusieurs définitions du groupe existent, chaque mouvement théorique lui ajoutant des caractéristiques lui semblant importantes. Ainsi, à un extrême, on pourrait dire qu'un groupe existe à partir du moment où deux personnes sont présentes. Mais deux personnes ne font pas forcément un groupe ; encore faut-il qu'il se passe certaines choses, comme un but commun (aller se faire rembourser un billet d'avion), ou qu'émerge un minimum d'interactions.
Ainsi, la taille minimale d'un groupe doit être telle que le nombre de relations interindividuelles entre les membres soit supérieur au nombre de ses membres, c'est-à-dire trois (Blanchet et Trognon, 2002). Shaw (1981) ajoute que les membres du groupe doivent « interagir entre eux et s'influencer mutuellement », alors que selon Lewin (1940), un groupe est un ensemble d'individus qui sont interdépendants les uns des autres.
[...] Par exemple, Jones (1974) montre que les capacités des membres du groupe expliquent 99% de la performance d'une équipe de base-ball, alors qu'elles expliquent 35% de celle d'une équipe de basket ball. La personnalité intervient aussi en ce sens que certains individus préfèrent travailler en groupe, alors que d'autres préfèrent travailler seuls. Certains sont ainsi plus sociables et présentent un fort besoin d'affiliation. Les caractéristiques de groupe On pense souvent que les grands groupes sont plus efficaces car ils accumulent plus de compétences et rendent possible la diversification des tâches. [...]
[...] Aebischer V. et Oberlé D. (1998). Le groupe en psychologie sociale, Paris, Dunod. [...]
[...] Les fondements d'un groupe social, un but commun, une influence entre membres et une interdépendance entre ceux-ci. L'approche catégorielle (Tajfel et Turner, 1986) Cette approche a surtout été développé par les théoriciens de l'identité sociale (Tajfel) et l'auto catégorisation (Turner), pour qui un groupe est une construction mentale (catégorisation sociale), liée à des enjeux identitaires (nous versus eux, biais de favoritisme endogroupe). L'individu adhère à un groupe pour maintenir et développer une identité sociale positive. L'approche sociométrique (Moreno, 1953) Pour Moreno, le groupe est une structure constituée de réseaux d'attractions/répulsion entre les individus qui le composent. [...]
[...] Pour mettre en évidence ces réseaux, il créa le test sociométrique. Ce test consiste à demander à chacun des membres du groupe ses sentiments d'attraction, de répulsion ou d'indifférence à l'égard de chacun des autres membres du groupe, en fonction d'un critère déterminé (avec qui souhaiterais-tu travailler, avec qui ne souhaiterais-tu surtout pas travailler, etc.). Les résultats sont présentés dans un tableau à double entrée ou un graphique (le sociogramme) et permettent de mettre en évidence les leaders populaires (choisis par la majorité), les leaders influents (choisis par les leaders populaires), les membres isolés (provoquant l'indifférence), les parias (systématiquement rejetés). [...]
[...] En effet, c'est grâce aux différents groupes dans lesquels nous évoluons que nous pouvons définir qui nous sommes. D'ailleurs les différentes approches qui ont tenté de cerner la raison d'être du groupe, bien que différentes, s'accorde sur ce point : le groupe permet de définir l'identité propre de chacun. Donc même si parfois nous aimerions nous retrouver seul sur une île desserte, serait ce vraiment épanouissant ? Bibliographie Blanchet A. et Trognon A. (2002). La psychologie de groupes, Paris, Nathan Université. [...]
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