Le groupe se pose d'emblée comme une unité d'élite. Nous verrons, après avoir étudié le processus de spécialisation et de restructuration qui lui est propre, que le GIGN est animé d'un réel esprit de corps, différent de celui de la gendarmerie « classique », grâce notamment à une solidarité et une reconnaissance acquise lors de la sélection des nouveaux membres et lors des opérations de terrain. Ce particularisme nous amènera à poser la question de la relation qu'entretien le groupe avec ses « collègues » gendarmes, et de l'image du GIGN telle qu'elle nous est délivrée par les médias
[...] Celle-ci est d'ailleurs renforcée par le fait que leurs collègues gendarmes semblent considérer que les hommes du GIGN incarnent une catégorie bien différenciée de la leur. Clotilde Marchetti avance l'hypothèse selon laquelle le Groupe constituerait une vitrine pour la gendarmerie classique, dont le rôle sur le terrain est quotidien et souvent routinier. Le questionnaire réalisé auprès des membres du GIGN par cet auteur en 2000, et paru dans Déviance et société, démontre que ceux-ci ont du mal à envisager l'« après GIGN c'est-à-dire la période allant au- delà de leurs quarante-deux ans. [...]
[...] Le groupe est alors rattaché au GSIGN qui, outre le GIGN, comporte et coordonne également (Cf. annexe - le GSPR (Groupe de Sécurité de la Présidence de la République), chargé de la sécurité du président et de ses proches sur le territoire national et lors de déplacements -l'EPIGN (Escadron Parachutiste d'Intervention de la Gendarmerie Nationale), qui sert de renfort au GIGN et au GSPR -un groupe instruction créé pour répondre à la demande croissante de stage en provenance de pays étrangers. [...]
[...] Pour d'autres, et à condition d'éviter les erreurs du passé, il faut jouer le jeu de la presse, face à la concurrence du RAID. Le traitement par la presse des opérations du GIGN n'a pas été toujours à son avantage. Ceci, comme le souligne Clotilde Marchetti pour Défense nationale, est souvent le cas lorsque l'implication politique est forte, à moins que l'opération n'apparaisse dans la rubrique des faits divers. Si le GIGN n'est pas systématiquement mis en vedette, il est arrivé qu'il soit sujet à scandale. [...]
[...] Devant l'effusion de sang, l'opinion internationale fut choquée et la France, la première, eut la volonté de créer un groupe d'intervention spécifiquement habilité pour remplir des tâches sortant de l'ordinaire. La gendarmerie, rattachée à l'armée et bénéficiant à la fois de bonnes structures de formation et d'une présence importante sur tout le territoire national, allait offrir le cadre idéal pour la mise en place d'un organe de type commando. Ainsi, le 10 septembre 1973, l'ECRI (Equipe Commando Régionale d'Intervention), dont les membres étaient issus d'un escadron de la Gendarmerie Mobile de Maison-Alfort, préfigure ce que sera le GIGN. [...]
[...] Ainsi, et comme l'expliquait Alain G. (Commandant du Groupe de Sécurité et d'Intervention de la Gendarmerie Nationale ou GSIGN) au magazine Gend'info conformément à l'arrêté du ministère de la Défense du 20 novembre 1995, tous les militaires du GSIGN ( ) sont protégés par l'anonymat qui leur garantit discrétion et sécurité dans le cadre des missions sensibles qu'ils remplissent au quotidien Cette mesure, outre le fait qu'elle n'avait pas été toujours respectée malgré sa reconnaissance officieuse, contribue à ériger autour du GIGN une aura de secret, donc de fascination. [...]
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