La gentrification est un processus de transformation sociale et économique des centres villes, lié à la réhabilitation ou à la rénovation de leurs parties taudifiées. Celles-ci seront ensuite occupées par des classes moyennes et riches revenues de banlieue. Alors qu'il y a 30 ans ce processus de gentrification restait marginal et initié par quelques acteurs privés, il est désormais un élément primordial de la transformation des centres. Ce processus de peuplement fait partie intégrante de la plupart des politiques urbaines des grandes villes occidentales. Neil Smith considère les processus de gentrification comme des « stratégies concertées et globales ». Dès lors de nouvelles dynamiques sociales et spatiales vont naître de ces changements. Celles-ci prennent forme dès les années 60 en même temps que les restructurations concernant la hiérarchie urbaine et l'espace intra urbain. La gentrification influence à la fois la géographie sociale urbaine et l'économie de ces centres. On va donc essayé de mettre en valeur quels impacts a la gentrification sur l'espace urbain et quelles dynamiques spatiales découlent de celle-ci. Pour cela nous étudierons tout d'abord les acteurs qui participent à la gentrification, en mettant en valeur leur rôle. Puis nous présenterons les différents territoires urbains modifiés et leurs enjeux. Enfin nous mettrons en avant le processus de fragmentation géographique et social qui tire sa source de la gentrification.
[...] Tout d'abord, ils bénéficient d'une position centrale. En effet, les quartiers gentrifiés ont une forte visibilité au niveau urbain. Ils sont à la mode du fait des valeurs qu'ils incarnent, si bien qu'ils ont une forte attractivité. Le quartier attire à la fois les habitants par ses commerces et ses activités mais aussi les touristes qui sont aussi intéressés par sa valeur paysagère. De ce fait, le quartier est un point important dans le flux de capitaux, ce qui ne fait que renforcer le sentiment de ses habitants de se situer en position centrale. [...]
[...] On a ainsi une “gentrification commerciale” du fait de l'implantation de ces activités dans quelques îlots. La conséquence est que l'on aboutit à une division spatiale des activités reflétant la distribution sociale. La gentrification a donc un impact très important sur le quartier puisque l'arrivée de classes aisées au pouvoir d'achat élevé correspond à de nouvelles demandes de consommation. Il en résulte de grands bouleversements sur le plan des types de commerces et de services implantés dans le quartier. Cela n'a d'ailleurs pas seulement une influence sur le quartier mais aussi sur la ville. [...]
[...] D'autres mesures permettent à la ville de mener des opérations sur le bâti. L'OPAH (opération programmée d'amélioration du bâti) permet dans de nombreux cas d'encourager à requalifier le bâti mais le manque d'autorité fournie par la procédure conduite à très peu d'effets concrets. Son but est aussi d'améliorer le cadre de vie et augmenter les réseaux de transport ainsi que les équipements de proximité. Cette opération vise à favoriser les actions d'amélioration à l'initiative des propriétaires privés, qui deviennent les moteurs de la nouvelle politique. [...]
[...] Celles-ci prennent forme dès les années 60 en même temps que les restructurations concernant la hiérarchie urbaine et l'espace intra urbain. La gentrification influence à la fois la géographie sociale urbaine et l'économie de ces centres. On va donc essayer de mettre en valeur quels impacts à la gentrification sur l'espace urbain et quelles dynamiques spatiales découlent de celle-ci. Pour cela nous étudierons tout d'abord les acteurs qui participent à la gentrification, en mettant en valeur leur rôle. Puis nous présenterons les différents territoires urbains modifiés et leurs enjeux. [...]
[...] Il y a donc une ambigüité entre les discours et la pratique. En effet, celle-ci est déconnectée des symboles et valeurs mis en avant par cette classe moyenne aisée. L'exemple type est la personne militant pour garder ses commerces populaires de proximité pour l'ambiance qu'il crée et l'atmosphère authentique, mais qui par commodité va faire ses courses dans les hypermarchés ou superettes. Les commerces-services du quartier ont donc à leurs yeux une valeur “paysagère” mais ils ne les utilisent pas. [...]
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