La dénomination de "gens du voyage" est un terme administratif, elle ne correspond pas au mode de vie de l'ensemble de cette population. Entre eux, ils s'appellent selon leur groupe d'origine : Rom, Yéniche, Sinto... De plus, ils sont connus en France sous de nombreux noms dont les plus utilisé sont Gitans, Tsiganes, Manouches, Romanichels et Bohémiens. Il est difficile de définir avec précision des critères d'appartenance et le nombre exact des Tsiganes car comme pour la plupart des minorités, les nombreuses unions mixtes, la sédentarisation, l'acculturation et l'absence de recensement rendent impossible une évaluation chiffrée précise. En France, ils seraient donc entre 300 000 et 500 000 (...)
[...] La fonction des travailleurs sociaux oscille donc entre un travail éducatif et une fonction de médiation. Nous avons donc vu les principaux moyens que les collectivités ont mis en œuvre pour répondre aux besoins des gens du voyage. Nous allons désormais nous intéresser à la mise en place de ces politiques par les travailleurs sociaux et plus particulièrement par un conseiller en économie sociale et familiale. Nous allons donc ici nous placer dans un cadre institutionnel précis celui d'une association gens du voyage-solidarité qui a pour mission la défense et la promotion de l'identité et des droits des gens du voyage. [...]
[...] Mais les pouvoirs publics ont pris conscience des leurs difficultés et des moyens d'action ont été mis en place malgré la réticence parfois virulente de la population locale. Nous avons également présenté dans quelle mesure l'intervention d'un conseiller en économie sociale et familiale peut avoir un impact positif sur les conditions de vie des gens du voyage. Mais dans nos idéaux et cela transparaît dans les mesures mises en place, l'objectif final et une mise en conformité de cette population à nos critères d'appartenance. [...]
[...] Dans ce cas, le conseiller en économie sociale et familiale peut avoir un rôle informatif mais il peut aussi servir de relais vers des structures adaptées. Enfin l'habitat est sans doute l'un des thèmes central de toutes les actions menées auprès des gens du voyage, il n'en demeure pas moins difficile à aborder. Nous avons ici présenté les domaines d'intervention directs auprès du public mais le CESF assure aussi une mission de relais. En effet, afin de permettre l'accès aux droits des gens du voyage, le conseiller doit informer et sensibiliser les acteurs économiques et sociaux. [...]
[...] Cela est d'autant plus vrai que les Tsiganes ont une relativement forte appréhension de ce qui vient de l'extérieur du groupe. Travailler avec les gens du voyage c'est prendre du temps pour instaurer une relation de confiance qui ne va pas de soi. Les actions doivent donc plutôt concerner le domaine de l'information. En effet, il paraît judicieux d'informer les gens du voyage de l'intérêt pour eux mais aussi pour leur enfant de stationner sur des aires prévues à cet effet. [...]
[...] Le travail en réseau : service social, ALAP, RMI, CAF, PMI en matière d'information, de prévention et d'accès aux droits doit être mis en place ou développé. Les interventions seront surtout ciblées sur l'accès aux soins dans le dispositif CMU (couverture médicale universelle) et l'AME (aide médicale d'État). L'accompagnement social des itinérants restes plus aléatoires, compte-tenu de la faible durée de séjour sur le territoire départemental. Pour conclure nous avons vu tout au long de ce devoir que la population des gens du voyage était un groupe très hétérogène et aux caractéristiques très diversifiées. [...]
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