Au cours des 40 dernières années, l'accroissement de l'activité des femmes a été l'un des phénomènes les plus marquants sur le marché du travail, en France et dans la plupart des pays du monde. En France, par exemple, les femmes représentaient près de 30% des actifs en 1962 contre environ 50% en 2005, alors que le taux d'activité des hommes est d'environ 60%.
Il apparaît d'ores et déjà qu'une relation entre genre et travail puisse être établie, le genre permettrait de rendre compte de certaines situations spécifiques face au travail (...)
[...] Dans des sociétés où le travail est central, le sexe est donc plus qu'une simple différence physique, tant il semble déterminant quant à la position occupée par l'individu dans le système de production dont dépendent la quantité et la qualité de ses droits. Cependant, face au travail persiste toujours de fortes inégalités sociales et à l'intérieur du groupe des femmes des inégalités sociales existent également. Mais finalement au-delà de la question du genre, c'est bien de l'individu et de ses droits dont il est question. [...]
[...] La généralisation de l'usage de ce terme manifeste la volonté de distinguer le sexe, donné biologique, et le genre, fruit d'une construction sociale. Ainsi, pour Simone De Beauvoir (le deuxième sexe, 1949), on ne naît pas femme, on devient femme Le genre est un construit social variable et évolutif, accordant aux individus des rôles sexuels différenciés Ces identités de genre sont issues de la socialisation (processus continu par lequel l'individu fait l'apprentissage de la vie sociale et à travers lequel son identité se construit), de la transmission de manière d'être, de penser et d'agir orientant chaque individu vers des modèles de la masculinité et de la féminité. [...]
[...] Le travail, une valeur fondamentale, une ressource socialement valorisée inégalement distribuée entre les genres, au cœur d'importants enjeux sociétaux Comment lutter contre ces inégalités entre genres au travail? au-delà du genre, inégalité et individualisation de l'individu Des différences de sexe entre les individus aboutissent à des inégalités de genre face au travail La socialisation différenciée selon les sexes contribue à produire le genre et une perception sexuée du travail Le sexe est plus qu'une simple différence physique entre les individus. [...]
[...] Il apparaît d'ores et déjà qu'une relation entre genre et travail puisse être établie, le genre permettrait de rendre compte de certaines situations spécifiques face au travail. Au sens courant, le travail est une activité pénible à effectuer demandant des efforts, son origine étymologique tripalium signifiant instrument de torture met bien avant cette idée. Le travail pour l'économiste, est un facteur de production (au même titre que le capital), il est considéré comme une activité productrice permettant d'accroître la quantité de biens et services mis à la disposition des individus. [...]
[...] En outre les femmes notamment dans les années 60 restent éloignées du travail marchand, et par la même occasion des droits sociaux. On a alors l'image de la famille Parsonnienne (organisée autour du chef de famille, l'homme ayant un emploi (Mr Breadwinner) et de sa femme, au foyer). Le mouvement féministe qui apparaît dans ces mêmes années demande l'accès de plus en plus important à des droits sociaux afin de pouvoir prétendre à l'émancipation, à l'autonomisation, cela passe alors par un accès égal au marché du travail, des conditions d'emploi équivalentes, dans une société où le travail est central. [...]
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