Le genre permet au sociologue d'analyser des processus de domination invisibles autrement. Comment définir alors le genre ?
[...] Mais il y a aussi F/M to X qui signifient qu'on refuse une identification ou qu'on s'identifie aux deux genres. Les transsexuels sont un cas particulier des transgenres. Ce sont ceux qui vont jusqu'à une opération chirurgicale de leur sexe. Butler montre que la majorité des transgenres ne vont pas jusqu'à l'opération mais se contentent d'un changement d'apparence plus ou moins éloigné de leur ancienne identité. Butler note qu'un M to F n'est pas nécessairement attiré par les hommes. En fait, beaucoup de M to F préfèrent les femmes. [...]
[...] Le sexe relève à la fois de la nature et du droit. L'identité de genre est une identification au masculin ou au féminin et l'orientation sexuelle est une préférence en termes de partenaires. Ces trois dimensions concordent chez la plupart des individus mais pas chez tous. Butler dit que les transgenres sont subversifs parce qu'ils ne rentrent pas dans les classements hétéronormatifs. Le transgenre est à la fois homme et femme, et il est à la fois hétérosexuel et homosexuel. [...]
[...] Aujourd'hui encore, on remarque que les couples où la femme gagne plus que l'homme ont une plus forte probabilité que les autres de se séparer. Le genre est un ensemble de normes auxquelles on peut se conformer ou qu'on peut transgresser. Judith Butler (1990) s'intéresse aux positions de l'individu par rapport aux normes de genre. Elle oppose la position straight et la position queer. Straight est ce qui va droit, on peut le traduire par hétéronormatif. Queer est ce qui transgresse les normes de genre. On peut être straight et queer. [...]
[...] Le genre est un principe de classement qui régit le fonctionnement de la vie sociale. Par exemple, parler d'un fonctionnement genré du marché du travail, cela signifie que les stéréotypes de sexe ont une influence sur les trajectoires sur le marché du travail. Ces stéréotypes de sexe sur le marché du travail génèrent un cumul des inégalités. Les femmes n'ont pas les mêmes emplois que les hommes et les femmes sont plus souvent dans des secteurs moins rémunérateurs et moins valorisés. [...]
[...] Ici, Beauvoir fait un parallèle entre le sexisme et le racisme. Pour elle, cela repose sur le même mécanisme qui consiste à rabattre les inégalités sociales sur la nature. Cet éternel féminin revient à poser la biologie comme un destin. Pourtant, la biologie ne détermine pas complètement les parcours de vie. En fait, les différences biologiques entre hommes et femmes conditionnent certaines possibilités comme la possibilité de l'enfantement. Beauvoir veut montrer que passer de la biologie au parcours de vie, c'est passer d'un jugement de faits à un jugement de valeurs (passer de « la femme peut être mère » à « la femme doit être mère »). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture