Les pratiques alimentaires ont beaucoup évolué au fil des siècles avec les transformations sociales et culturelles, mais aussi économiques. Quelles sont les origines de nos habitudes alimentaires ? Quels sont les évenements politico-économiques ou culturels qui les ont modifé ? Quelles sont nos pratiques alimentaires aujourd'hui ?
[...] Ainsi, les produits venant de l'industrie n'avaient guère de chance de s'affirmer. Dans les années 1910, les esprits pensaient que nouveauté était signe de danger en matière de cuisine et que, par exemple, le bouillon de cube, le fameux Kub de la société Maggi introduit dans les année 1900, risquait d'enfanter le dîner en pilule et de remettre en question les fondements culturels de la civilisation. Non moins redoutable, le K du Kub : celui-ci lui donnait une légère connotation allemande. [...]
[...] En effet, la maîtrise du corps est le mot d'ordre de ces années. Le corps se veut dynamique et plein d'énergie. Rien à voir donc avec les rebelles des années 60-70 : adieu les hippies et bienvenue aux yuppies. Les salles de sport accueillent hommes et femmes soucieux de garder leur ligne et d'avoir un corps musclé grâce aux séances d'Aérobic, de stretching et de gym tonic venues tout droit d'outre atlantique. En effet, la mode californienne fait alors grand bruit parmi les citadins. [...]
[...] Les anglais sont les pionniers dans la construction de tels édifices puis beaucoup d'entre eux seront dirigés par des Français. Parmi eux, des noms célèbres : César Ritz pour l'hôtellerie et Auguste Escoffier pour la restauration. Après leur rencontre au Grand Hôtel de Monte Carlo, tous deux vont édifier le Savoy de Londres, un des plus hauts lieux de l'hôtellerie restauration. Viendront ensuite le Ritz, à Paris, place Vendôme, puis le Carlton de Londres. Mais le rayonnement international de ces palaces sera progressivement dévoyé : après la seconde guerre mondiale, ces hôtels prestigieux ne sont plus ce qu'ils étaient. [...]
[...] A Paris, on dépensait en moyenne 15% de son budget alimentaire à l'achat de produits d'épicerie. Les habitudes alimentaires des villes et des campagnes sont jusqu'au siècle radicalement différentes. Certes le dimanche était jour de fête dans ces deux endroits et l'on y mangeait donc de la viande mais les habitudes alimentaires quotidiennes diffèrent. Dans les campagnes, seules le dimanche et quelques fêtes cycliques et calendaires imposaient la consommation de mets améliorés. Chaque pays avait ses obligations, comme par exemple la Galette des Rois et la Chandeleur en pays Gascon. [...]
[...] En ce qui concerne le lieu, la prise du repas dans la salle à manger n'a été possible qu'avec la spécialisation progressive des pièces de la maison, qui visait à plus de confort en même temps qu'à un raffinement d'élégance. D'ailleurs, l'existence puis la multiplication et l'embellissement des couverts de table participe également au fil des siècles de ce raffinement des tables françaises. En effet, les couverts étaient inexistants au Moyen Age, jusqu'à l'assiette, qu'une tranche de gros pain, souvent posée sur de petits tranchoirs de métal ou de bois, remplaçait tant bien que mal. Jusque vers la fin du siècle en France, c'est sur elles que l'on coupait sa viande. [...]
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