Dissertation consacrée à l'histoire des partenaires sociaux en France. Comment se sont mis en place les syndicats ouvriers et partenaires sociaux ? Comment se règlent les conflits sociaux? Quelle est la place de l'État et quel rôle joue-t-il dans ce domaine ?
[...] L'enjeu du dialogue social est donc l'implication de l'État dans ces relations. En effet, il intervient par le biais de lois qui garantissent des droits aux travailleurs ou qui favorisent les négociations. De plus, il peut intervenir en créant des systèmes paritaires de gestion comme les caisses de Sécurité sociale ou enfin via les inspecteurs du travail qui règlent les conflits collectifs ou les prud'hommes pour gérer des affaires individuelles. La nouveauté en matière de dialogue social est donc bien cet interventionnisme de l'État dans les relations professionnelles, à la demande des syndicats ou dans l'intérêt national. [...]
[...] L'État s'implique dans le dialogue social, d'autant qu'il est devenu en 1945 le premier employeur en Europe. Conclusion Les partenaires sociaux ont donc vu le jour après des siècles de tâtonnements et d'alternatives. Après les avoir rejeté, l'État a garanti aux partenaires sociaux une reconnaissance et un statut. Mais les relations entre les syndicats restent tendues, la propension à la grève variant en fonction de l'isolat social ou local de l'entreprise et de la stabilité de la main-d'œuvre. L'État doit donc assurer aux partenaires sociaux un contexte favorable dans lequel s'exprimer. [...]
[...] Il s'agit de l'enjeu majeur de ces dernières années, le climat social ne cessant de se dégrader. De même, les syndicats doivent se faire plus gestionnaires et mieux encadrer l'action des salariés pour assurer un dialogue social productif et non pas stérile. Pour cela, le système français peut prendre exemple sur le modèle allemand. En effet, ce dernier possède un syndicalisme puissant capable de négocier avec les patrons. La grève est très peu utilisée et n'est déclenchée qu'après un vote à la majorité des deux tiers. [...]
[...] De plus, son éclatement géographique et social est un frein à son rassemblement. On distingue néanmoins trois groupes d'unions professionnelles. Il s'agit de l'union des agriculteurs de la confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), initiée par Gingembre, et du MEDEF qui remplace en 1998 le CNPF. Le syndicat patronal est né de la volonté des patrons de défendre leurs intérêts devant le syndicat ouvrier. Les syndicats sont un héritage du XIXe siècle mais malgré la garantie que leur offre la loi, et malgré leur absolue nécessité, ils sont aujourd'hui en perte de vitesse et doivent mettre en œuvre de nouveaux moyens de susciter de l'intérêt chez les salariés et patrons d'entreprises. [...]
[...] Pour finir, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail garantit aux salariés un cadre et un lieu de travail correct. Ces différents organismes participent au dialogue au social et sont un relais entre ouvriers et patrons. Leur reconnaissance a été très tardive, ce qui est significatif des réticences patronales. Enfin, le salarié dont le contrat était conclu individuellement avec l'employeur se voit doté d'un statut que la loi encadre progressivement. Ainsi, l'État garantit par le code du travail l'exercice de l'activité professionnelle. [...]
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