Exposé bien réalisé proposant des théories quant aux fondements de la Société. Les relations humaines se construisent dans un système économique et social déterminé. Ce document pose alors deux questions : quelles sont les forces actrices du développement ? Quelles sont les lois de l'évolution de la vie des hommes ?
[...] Chacun d'eux donnait la priorité à des aspects différents de la vie sociale. Pour les uns, les passions - esprit de conquête, violence, ambition, soif de richesse, etc., - constituaient les forces motrices de l'histoire. Pour les autres, c'était la raison, la science. Les troisièmes attribuaient le progrès de l'humanité à son éducation morale, à l'épanouissement des arts, etc. Mais une fois confrontés à la question de l'origine des forces auxquelles l'humanité doit son évolution, ces penseurs en appelaient tous à la nature, aux qualités naturelles, innées, de l'homme, à sa «nature», à ses «droits naturels», etc., et finissaient par proclamer que l'histoire de l'humanité est une partie, un prolongement original de l'histoire de la nature et que la connaissance des lois de la nature nous révèlent celles du développement de l'humanité. [...]
[...] Les marxistes n'estiment pas que tout est déterminé par le développement des forces productives. Si l'on reconnaît leur rôle primordial, cela ne signifie pas qu'on accepte la conception vulgaire selon laquelle tous les autres aspects de la vie sociale se développent sous l'influence déterminante des forces productives qui posséderaient leur propre dynamique de développement. Les forces productives ne peuvent fonctionner en dehors des rapports de production dont le développement dépend, lui aussi d'une multitudes de phénomènes divers. La dialectique ne lie pas l'influence des conditions naturelles sur le développement social. [...]
[...] Moins le travail est développé et plus faibles sont les forces productives, plus forte est l'influence de la nature sur la société. Plus les forces productives sont développées, plus grande est la domination de l'homme sur la nature et plus il est libre vis-à-vis des conditions naturelles de son existence. En fin de compte, l'état des forces productives ne détermine pas seulement les rapports de l'homme avec la nature, mais aussi les rapports des hommes entre eux, le degré de développement de la société et les formes de vie communautaire. [...]
[...] Lorsqu'on considère de tel, bouleversements, il faut toujours distinguer entre le bouleversement matériel - qu'on peut constater d'une manière rigoureuse - des conditions de production économiques et les formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques ou philosophiques, bref, les formes idéologiques sous lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le mènent jusqu'au bout. Pas plus qu'on ne juge un individu sur l'idée qu'il se fait de lui-même, on ne serait juger une telle époque de bouleversement sur sa conscience de soi; il faut, au contraire expliquer cette conscience par les contradictions de la vie matérielle, par le conflit qui existe entre les forces productives sociales et les rapports de production»[6]6. Cette formule de K. Marx expose la conception matérialiste des lois générales de la vie sociale. [...]
[...] Le travail a arraché l'homme du giron de la nature. Grâce aux outils qu'il a créés pour transformer les objets dont il avait besoin, l'homme se sépare définitivement de l'animal. Ce dernier a des rapports passifs avec la nature, il n e f ait que l'utiliser, il en consomme les produits. L'homme plie la nature à ses fins, il utilise ses richesses pour créer les biens dont il a besoin. On peut dire que l'homme crée son climat de résidence, artificiel sous plusieurs rapports sa «seconde nature». [...]
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