Fiche de lecture sur l'ouvrage : "Le postulat du don" de Jacques T.Godbout. L'ouvrage le don, la dette et l'identité met en évidence l'importance du don dans notre société à l'aide de recherches empiriques. Godbout a mis en place un véritable paradigme alternatif : le postulat du don est basé sur la dette (positive ou négative) et non sur le principe d'équivalence caractéristique de l'échange marchand ou encore sur le principe d'égalité propre à l'Etat.
[...] CHARLES Olivier SOCIOLOGIE-ECONOMIQUE Extrait étudié: LE POSTULAT DU DON Homo donator versus Homo oeconomicus Jacques T. Godbout SOMMAIRE Présentation de l'auteur II) Présentation brève de l'ouvrage III) Exposé de l'extrait étudié Homo oeconomicus versus Homo donator Théorie holiste versus Homo donator Analyse stratégique versus Homo donator =>Présentation de la figure de l'Homo donator Commentaire critique Conclusion Présentation de l'auteur Il y a peu d'informations sur Jacques T. Godbout car c'est un sociologue contemporain encore vivant. Si on lit la petite biographie situé derrière son ouvrage le don, la dette et l'identité , on apprend qu'il est professeur-chercheur à l'institut national de la recherche scientifique (Université du Quebec). [...]
[...] Peut-on réellement définir une telle théorie? Homo oeconomicus versus Homo donator L'idéologie économique dominante (appelé "théorie de la rationalité instrumentale") est basée, selon l'auteur, sur deux principes importants qui sont: "l'optimisation" et la "préférence". C'est une conception de l'homme calculateur. L'homme, l'acteur est rationnel, c'est à dire qu'il doit prendre la meilleur décision afin de maximiser ou "optimiser" son profit pour un minimum de coût: c'est l'homo oeconomicus. L'acteur, pour être rationnel et participer à l'enrichissement et au bien-être de la nation, doit être égoïste et penser à ses intérêts propres en fonction de ses préférences(ses intérêts, ses valeurs, ses besoins, ses passions). [...]
[...] Pour illustrer ce "manque" dans la théorie économique, Etzioni prend l'exemple des "actes moraux" qui "sont motivés intérieurement et ne font pas l'objet d'une analyse fin-moyen.( . ) Ils sont en opposition avec la rationnalité instrumentale, laquelle repose sur des considérations de coûts et de bénéfice" Seulement la théorie sociologique est enfermée dans sa théorie de la coerçition, du "contrôle social", tandis que la théorie économique se repose sur la notion fondamentale de liberté (même si cette liberté est à relativiser puisqu'elle est "marchande", c'est à dire que l'individu doit être "consommateur" et "producteur" de biens). [...]
[...] Il va essayer de légitimer ce modèle de pensée en listant plusieurs règles, plusieurs caractéristiques propres à la figure de "l'homo donator". Godbout pense évidemmment qu'il doit toujours y avoir un "retour" de don, il déclare d'ailleur lui-même, dans son article du MAUSS : le "retour"( . )"est le point de départ du plus grand ouvrage jamais écrit sur le don: don . en théorie volontaires, en réalité faits et rendus"(1). Mais ce "retour" n'est pas explicitement demandé par le donneur. [...]
[...] La citation de Goulner que utilise Godbout permet de comprendre un peu mieux ce paradoxe: " Le paradoxe, c'est que le don qui rapporte le plus est le don gratuit, le don fait sans condition. Car ce qui est donné vraiment gratuitement touche les hommes profondémment et les rend particulièrement endettés, vis-à-vis de leurs bienfaiteurs" Commentaire critique Le don peut donc être situé entre le paradigme économique dominant et la théorie holiste. En effet, il y a quelques similitudes entre le "postulat du don" et la théorie économique, même si elles sont à nuancer. [...]
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