Au sein de l'ouvrage de Mills, la place donnée à la critique constructive est importante : elle permet notamment de contribuer à la définition d'une façon militante de penser la sociologie.
Il n'hésite donc pas à dénoncer explicitement la théorie de Parsons complétement opposé à sa vision, puisque souvent jugé formelle, ahistorique et acritique.
[...] C'est ce qu'il va essayer de faire dans son ouvrage Les règles de la méthode sociologique. Le contexte scientifique était alors le suivant : contre une philosophie dominante plus subective, il fallait essayer d'énoncer des lois , des règles du social strictes orienté par un certain esprit scientifique[10] . Durkheim avait la volonté farouche d'être un savant comme un autre. A leur époqque, autant ou plus qu'à la notre, les sciences paraissaient aux professeurs le modèle de la pensée rihoureuse et efficace, voire le modèle unique de la pensée valable Mills adopte une posture totalement différente , moins rigoureuse. [...]
[...] Lorsque l'auteur parle de responsabilité, de mobilisation en collectivités, ce sont des problématiques qui semblent encore assez actuelles. Si on ajoute la questions des menaces (p.179 ) et les conséquences négatives des évolutions technologiques qu'il nomme éthos technologique, la sociologie de Mills se révèle être une analyse pertinente pour aborder les nouvelles problématiques socio-anthropologiques contemporaines autour, par exemple des questions écologiques : marée noire , Organismes génétiquement modifié, clonage, menaces nucléaires. Comparaison entre les postures de Mills et de Durkheim : créature politique contre savant Il serait interessant de comparer et de confronter les perspectives théorique de la sociologie de Mills et de Dukheim, cela-dit, nous allons observer les façons d'être des deux sociologues assez opposé. [...]
[...] C'est un premier principe majeur qui participe à la définition de la notion d'imagination sociologique . Cette imagination doit orienter la ligne de conduite (p.60) suivie par les sociologues. La posture prôné est la suivante: conserver un point de vue critique sur le monde tout en participant au développement démocratique de la société. A ce titre, la sociologie de Mills est , tout comme celle des pères fondateurs ( Weber, Tocquevilles, Durkheim, Marx), à la fois interrogatrice et créatrice de l'histoire. [...]
[...] Pour atteindre cet objectif le sociologue doit inventer , construire sa propre méthode de travail en évitant deux défauts majeurs : une utilisation abusive de la théorie totalement détaché de la vie des hommes ordinaires ou une interprétation superficielle des faits empiriques en n'ayant pour seul objectif le respect de règles méthodologiques strictes et parfois inutiles : ce que l'auteur appelle l'inhibition sociologique. II) La contribution de Mills à la socio-anthropologie Il s'agit , dans ce petit développement de comprendre et de mettre en valeurs les apports de l'ouvrage de Charles Wright Mills sur la socio- anthropologie[3] tout en la confrontant à d'autres auteurs. [...]
[...] Pour une sociologie centré sur la biographie et l'agir de l'homme ordinaire Mills présente une sociologie où l'homme ordinaire est perçut comme un être biographique, c'est à dire que le sociologue doit aussi s'interesser aux histoires personnelles. Ici on perçoit pleinement l'influence de la psychologie et de la psychanalise qu'il n'oublie pas de mentionner dans son analyse. Cette biographie enregistre en effet tout ce qui concerne les rôles : adoption, abandon, modification et, très intimement , passage d'un rôle à l'autre (p.165) Contrairement aux sociologies holistes et déterministes, Mills n'étudie pas uniquement les effets de structures coercitives sur un homme considéré comme un simple individu passif. Pour l'auteur, il faut considérer l'agir de l'homme ordinaire. [...]
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