A l'origine toutes les fêtes étaient religieuses mais peu à peu elles disparaissaient pour laisser place aux fêtes païennes. Aujourd'hui, elles deviennent multiples, polymorphes. L'instant de fête est soustrait au temps de production et il permet la mise en relation de ce qui est ordinairement séparé. Il s'agit d'une rupture avec le temps normal et dit socialisé.
La société aurait-elle dénaturé la nature même de la festivité ? Le sens de la fête est-il aujourd'hui menacé ? (...)
[...] Le sens de la fête paraît ici menacé. De plus, la fête semble superflue et il serait rationnellement possible d'en faire l'économie. Elle n'est faite que d'attente, de désir nerveux, d'impatience et bien sur de peur de ne pas réussir une fête. C'est une joie inquiète est présente du fait de l'attente d'un bouleversement ou d'un renversement. Il arrive souvent que lors d'une soirée, la détente devienne tension et que l'excitation laisse place aux conflits. Notre génération est qualifiée d'hyperfestive par Philippe Murray. [...]
[...] La fête n'est donc pas menacée. Conséquemment nous pouvons observer deux facettes de la fête. D'un côté ce qu'elle apporte à chaque individu, d'un point de vue personnel et collectif, c'est-à-dire, le rapprochement des êtres entre eux et leur épanouissement. Et d'un autre côté, que les débordements et les transgressions qu'elle entraine sont parfois dramatiques. Malgré de nombreuses restrictions gouvernementales et un contrôle rigoureux de certaines soirées, notre société n'est pas prête à dire adieu à son sens de la fête. [...]
[...] Avoir le sentiment et le ressentiment de la fête c'est encore avoir le sens de la fête. Par ailleurs, la fête est polymorphe et diverse. C'est un temps particulier ou l'individu découvre sa relation à la communauté. Il y trouve également sa place et son rôle. La fête est le ciment collectif. Elle permet de faire ressortir le sentiment identitaire de chacun et de renforcer la cohésion sociale d'un groupe. Ce n'est pas nécessairement un lieu de débauche et de transgressions dionysiaques. [...]
[...] Or les réjouissances ont pour but le renforcement des liens affectifs. Elles provoquent un effet de groupe où l'individu est à la fois absorbé et soumis. Ce qui s'oppose à la pensée individualiste, où l'homme ne se confond pas à une contrainte sociale. Une fête récemment instaurée la fête des voisins, est tout à fait caractéristique de ce phénomène d'individualisation de la population. Puisque malgré la médiatisation de cet événement et l'engagement de certains responsables, les habitants ne se disent pas intéressés par ce genre de manifestations. [...]
[...] Dissertation 5 Aujourd'hui, le sens de la fête vous paraît-il menacé ? A l' origine toutes les fêtes étaient religieuses mais peu à peu elles disparaissaient pour laisser place aux fêtes païennes. Aujourd'hui, elles deviennent multiples, polymorphes. L'instant de fête est soustrait au temps de production et il permet la mise en relation de ce qui est ordinairement séparé. Il s'agit d'une rupture avec le temps normal et dit socialisé. La société aurait-elle dénaturé la nature même de la festivité ? [...]
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