Depuis des siècles, dans la plupart des sociétés, les femmes ont été soumises aux hommes. Considérées comme inférieures, écartées de l'instruction, mariées très jeunes et de force, elles passaient de l'autorité de leur père à celle de leur mari (...)
[...] En 1998, les deux tiers des personnes formées en instituts de technologie et 59% des titulaires d'un diplôme universitaire étaient des hommes. Enfin, en seulement des postes de direction étaient occupés par des femmes. Les femmes ont aussi moins de chances que les hommes d'échapper à l'emploi non qualifié. Chez les moins de 25 ans, un homme sur deux occupant un emploi non qualifié en 1988 a accédé à un emploi qualifié en 1993, contre seulement une femme sur quatre. [...]
[...] Par ailleurs les effets de ce type d'horaires sur la qualité du sommeil sont bien connus et toutes les enquêtes montrent qu'ils persistent même lorsque les salariées n'y sont plus soumises. Rythmes et contrôles de travail Si les questions d'organisation des horaires de travail ne sont pas majeures dans les témoignages recueillis, il en va tout autrement de celles relatives aux rythmes de travail. Cadences sans cesse accrues ou polyvalence accentuée avec une exigence de résultats immédiats, délais de réalisation toujours plus courts, effectifs de plus en plus serrés, contrôle hiérarchique et déresponsabilisant sont des éléments qui ressortent. [...]
[...] Cette tendance est presque universelle. Mais l'écart entre hommes et femmes existe toujours partout, même s'il se réduit, et il ne faut pas oublier que cette réduction peut provenir plus de la dégradation de la situation des hommes que de l'amélioration de celle des femmes. Enfin, la tendance générale ne doit pas faire oublier que des phénomènes comme la segmentation du marché du travail, la ségrégation professionnelle cantonnent les femmes dans des situations souvent désavantageuses et représentent des barrières au libre choix dans la conduite d'une vie professionnelle. [...]
[...] Une employée sur 8 manipule des produits toxiques ou nocifs. En ce qui concerne les risques de chute, de blessure par une machine, de brûlure ou encore d'accident de la route, comme les précédents, ils concernent avant tout les salariés masculins. Les risques d'être blessée par une machine ont également fait plus que doubler pour les employées du commerce où, une employée sur 10 est concernée. Les risques de brûlure ont surtout augmenté pour les employées des services directs aux particuliers. [...]
[...] Cependant, les femmes ne cessent d'occuper une place inférieure sur le marché du travail. Cela est notamment dû à une diminution, voire une négation, de leurs compétences, et de celles nécessaires pour occuper certains emplois. Qu'il s'agisse des secteurs les plus techniques où elles sont très minoritaires, ou des secteurs sociaux où elles sont, au contraire, très majoritaires, on retrouve partout la même discrimination. Par ailleurs, leurs conditions de travail et d'emploi ont des conséquences spécifiques sur leur santé physique et psychique. [...]
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