La procréation des femmes handicapées mentales n'est pas un sujet récent.
[...] Les pensées des parents vont aussi à l'enfant qui va naître. Dans un petit nombre de cas, les enfants qui naîtront auront peut être une déficience, mais si l'enfant est parfaitement normal il peut être exposé à certaines carences comme par exemple éducatives, affectives mais aussi intellectuelles. Le travail des professionnels, ici, toute son importance au niveau de l'accompagnement et du suivi. Dans certains cas, les parents, mais aussi certains professionnels, pour éviter ce risque de procréation, parlent de stérilisation. [...]
[...] Etre une femme déficiente intellectuelle et désirer avoir un enfant Le Contexte. La procréation et la parentalité des femmes handicapées mentales est encore à l'heure actuelle un sujet tabou. On ne peut toutefois ignorer ce désir de procréer, de vouloir devenir parent. Ce désir suscite donc de nombreuses inquiétudes tant au niveau professionnel qu'au niveau des parents. Ce thème, on en parle peu, cependant, il n'est pas nouveau. Il revient de manière récurrente dans les réflexions des acteurs de terrain, lors de réflexions plus thématiques des professionnels, etc . [...]
[...] Il est donc essentiel de parler, de mettre autour de la table tous les acteurs qui interviennent dans sa vie (compagnon, parents, familles, équipe éducative) afin qu'un dialogue puisse être entamé et que la femme déficiente puisse exprimer librement ses attentes Sources. - La sexualité des Personnes Handicapées mentales et les questions de stérilisation. Catherine Agthe-Diserens. - Colloque 14 mars 2003. - N°49 Rapport du 3 avril 1996 “Avis sur la contraception chez les personnes handicapées mentales. - Parentalité et déficience intellectuelle UNAPEI. - Vie affective et sexuelle d'adultes handicapés mentaux. - Mme Dominique Linglart, coordinatrice en vie affective et sexuelle au Village Reine Fabiola. - APF (association des Paralysés de France), La stérilisation des personnes avec une déficience mentale. [...]
[...] Cette première visite est souvent chez la femme déficiente intellectuelle le premier pas vers la découverte de son intimité. Mais n'oublions pas que nous sommes en présence d'une femme en tant que telle, même si elle est handicapée, elle a des droits et des devoirs, le droit de savoir, le droit de s'interroger sur ce qu'elle est, d'où elle vient, où elle va. Le danger est de voir uniquement le handicap et d'oublier que derrière se cache une femme qui a des désirs, des attentes, des espoirs N'oublions pas non plus que la vie affective et sexuelle fait partie de la vie au sens large et ce, dès l'enfance Le développement. [...]
[...] Si l'ensemble des informations qui lui est fournie est accessible, on peut dès lors supposer que sa demande ou son refus a des chances d'être valide et de refléter son souhait. Ce qui est primordial, c'est que la femme déficiente, quelles que soient ses capacités, soit associée autant que possible à la décision et qu'elle soit libre de la prendre sans aucune pression. Il nous semble que dans ce cas, l'important est d'agir dans l'intérêt de la personne, et ne jamais oublier que la décision qui sera prise doit avant tout viser son bien-être. Etre une femme déficiente et vouloir devenir parent n'est donc pas systématiquement impossible. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture