La société occidentale a connu des changements considérables depuis la Révolution industrielle du XIXe siècle. On est passé d'une société holiste où le " tout" primait sur l'individu, à une société individualiste centrée sur l'individu. On a donc assisté à un véritable changement de paradigmes, notamment au niveau des relations entre hommes et femmes où s'opère une remise en cause de la suprématie sociale, juridique, morale mais aussi intellectuelle des hommes sur les femmes.
La femme se veut maintenant l'égale de l'homme, que se soit au travail, au sein du domicile familial, dans le milieu politique, ou dans ses loisirs, elle est donc plus indépendante et plus libre de toutes les contraintes qu'elle subissait auparavant. Dès lors, on peut avancer l'hypothèse que le statut de la femme s'est véritablement modernisé au sein de la famille, face à son émancipation dans le milieu du travail et à l'extérieur du domicile familial.
[...] Martine SEGALEN n'a donc pas anticipé les changements que la famille allait connaître au XXIe siècle. J'aurai aimé par exemple qu'elle aborde l'entrée de la famille dans le XXIe siècle et la place de la femme dans l'Union européenne Guide d'entretien Enfin, dans cette troisième partie, il s'agit de mettre en pratique notre étude et d'utiliser la démarche méthodologique la plus judicieuse pour réaliser notre enquête. Ainsi, si je devais effectuer cette enquête j'effectuerais afin de répondre à notre problématique des entretiens avec des femmes avec lesquels je rentrerai en contact par le biais d'une association telle que le centre Brocéliande, qui soutient des femmes de tous les milieux socioprofessionnels, et plus particulièrement celles qui connaissent des problèmes d'insertion. [...]
[...] Notons aussi que la femme subissait constamment le poids de l'Eglise. Par exemple, il lui était interdit d'avorter car c'était considéré comme un crime. De plus, elle ne pouvait pas divorcer, même pour faute adultérine de son mari. En revanche, si jamais elle trompait son mari, elle était violemment réprimée par l'Eglise et la communauté. Les filles mères qui ont eu un enfant avant le mariage et les femmes abandonnées autrement dit, les maîtresses d'hommes mariés ne disposaient d'aucuns droits et étaient même farouchement rejetées par la société. [...]
[...] L'individualisme et la liberté vont être les deux principales caractéristiques des revendications de la vie moderne. Dans un deuxième temps, nous allons nous entendre sur une définition de la famille. Elle constitue une unité élémentaire fondamentale de la vie en société dans le sens où elle permet une large part de la reproduction sociale. Il s'agit souvent du premier groupe dans lequel les individus se socialisent et apprennent à vivre en société. On peut aussi définir la famille comme l'articulation des liens d'union, de parenté et de gémellité. [...]
[...] Les critères de choix du conjoint ont changé même si les milieux sociaux continuent à se reproduire entre eux. Il convient de préciser que les femmes ménagères autonomes parviennent à vivre dans un univers sans être dépendantes, alors que les femmes égalitaires cherchent à évacuer les liens de dépendance qui investissaient les relations conjugales. Ainsi, le mariage traditionnel qui permettait aux filles de s'installer dans la vie de femme proprement dite, n'est plus aussi fondamental qu'avant, puisqu'elles ont acquis leur autonomie dans la sexualité, la maternité et dans le travail. [...]
[...] En conséquence de quoi, la majorité des mariages n'étaient pas des mariages d'amour. Il faut préciser que dans les sociétés traditionnelles, les mariages s'effectuaient entre personnes provenant d'un même milieu social et de la même caste. Martine Segalen ajoute que la règle fondamentale du mariage est la proximité parentale, autrement dit la proximité géographique, sociale et professionnelle Martine Segalen précise dans son ouvrage Sociologie de la famille qu'à cette époque, l'institution du mariage était régie par l'Eglise qui, notamment à travers les registres paroissiaux, imposait certaines limites à savoir : l'obstacle au mariage entre proches parents, l'obstacle à l'adoption et au remariage des veufs et surtout le mariage clandestin Ce poids de l'Eglise a conduit les parents à affirmer leur autorité sur le mariage de leurs enfants qui prend dès lors l'allure, non pas de l'union de deux individus, mais de l'alliance de deux parentèles. [...]
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