Depuis Olympe de Gouges au XVIIIe siècle en passant par le Mouvement pour la libération des femmes en 1968 jusqu'à la loi sur la parité au début des années 2000, l'idée d'une égalité formelle entre les sexes est dans l'air du temps même si cette idée se heurte à une grande inertie historique voulue ou subie. La masculinité, symbole de force et de courage, a toujours été opposée à la féminité qui incarne une certaine forme de douceur à protéger, mais aussi à dominer.
Après un aperçu des évènements marquants des luttes féministes par l'intermédiaire de l'ouvrage de Michèle Riot-Sarcey "Histoire du féminisme", nous verrons de quelle façon la domination des Blancs dans les colonies procède par une construction spécifique et par la même en quoi cet objet d'étude nous permet d'analyser la domination d'un groupe sur un autre (Elsa Dorlin, la matrice de la race). Enfin, nous aborderons la question de la domination masculine en tant que telle analysée par Pierre Bourdieu dans son ouvrage la domination masculine.
[...] L'idéologie dominante est-elle masculine? Depuis Olympes de Gouje au XVIII°siècle en passant par le Mouvement pour la libération des femmes en 1968 jusqu'à la loi sur la parité au début des années 2000, l'idée d'une égalité formelle entre les sexes est dans l'air du temps même si cette idée se heurte à une grande inertie historique voulue ou subie. La masculinité, symbole de force et de courage, a toujours été opposée à la féminité qui incarne une certaine forme de douceur à protéger, mais aussi à dominer. [...]
[...] Nous avons vu que cette domination contient à la fois une dimension politique (supériorité des Blancs dans les colonies) et une dimension scientifique/ethnologique (supériorité des Blancs tout court). III) Une domination masculine? Nous allons voir maintenant, grâce au sociologue Pierre Bourdieu, en quoi la violence symbolique exercée par les hommes sur les femmes depuis la nuit des temps n'a rien de naturel et qu'elle est au contraire issue de la volonté des hommes avec l'assentiment forcé ou non des femmes. [...]
[...] La colonisation des Amériques par les nations européennes a été l'occasion pour ces dernières de constituer des espaces d'observation en vue d'améliorer les qualités de leur peuple. Néanmoins, des observateurs constatent que, loin de profiter aux peuples européens, ces mélanges ont créé une nouvelle catégorie d'individus appelés mulâtres et qui s'oppose à la pureté symbolique des colons qui forment une catégorie bourgeoise très inférieure en nombre mais qui tient l'économie. Les colons, formant la classe des planteurs, ont un pouvoir naturel lié à [leur] supériorité physiopathologique et esthétique sur les populations autochtones et mulâtres. [...]
[...] Promulguée obligatoire dès le primaire en 1833 par Gizot, la loi sur l'instruction est interprétée comme une activité publique et à une époque où l'on conçoit l'activité des femmes uniquement dans le privé; l'utilité d'une telle loi exclut donc les femmes. Lamartine, esprit pourtant éclairé, dit: La femme est l'âme de la famille [ Il n'y a donc pas d'éducation publique pour les femmes. L'éducation doit être spéciale. L'éducation publique ne convient qu'à celui qui est destiné comme nous à la vie active publique. [...]
[...] La mémoire collective retient les femmes tondues sur un mode expiatoire comme le souligne l'auteure. En 1949, Simone de Beauvoir publie Le Deuxième sexe, son ouvrage le plus célèbre, où elle choque par la liberté de ses propos sur des sujets comme la sexualité qui est soutenue comme libératrice, dans l'esprit de l'existentialisme de Jean-Paul Sartre qui souffle un vent nouveau en cette période d'après-guerre. Malgré les critiques forts nombreuses émanant d'autorités intellectuelles (François Mauriac, Julien Gracq), le mouvement en faveur d'une libération individuelle semble irréversible. [...]
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