Une personne féministe est une personne qui croit, affirme et met en pratique le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes. Il va de soi, qu'un homme peut aussi être féministe. En plus d'être un courant de pensée, le féminisme est porteur d'un projet politique qui s'adresse à l'ensemble de la société. Ce projet espère l'avènement d'un monde où les rapports entre les sexes respecteront les principes d'égalité et de liberté. Le féminisme ne se limite pas uniquement à la quête et à l'affirmation de l'égalité entre les sexes. La pensée féministe cherche également à "libérer les femmes" en leur donnant des outils pour s'affirmer comme des individus capables de contrôler leur propre corps et, de façon plus générale, toutes les dimensions de leur vie. Ces revendications sont d'autant plus importantes que la femme est la moitié de l'humanité. Cette lutte pourrait se décomposer en plusieurs étapes : tout d'abord, une lutte pour la reconnaissance du droit à l'existence sociale des femmes ; ensuite, une lutte pour les droits politiques ; et enfin, une lutte pour une égalité pure et parfaite même s'il restera toujours des données biologiques qui empêcheront une égalité parfaite. L'on peut être surpris par la précocité du mouvement et par la longueur et la difficulté avec laquelle les femmes ont acquis certains de leurs droits. Cette longue marche vers l'égalité a été ralenti par des crises politiques, la Commune de Paris ou encore les deux guerres mondiales. Si le XIXe siècle voit surgir l'idée d'émancipation des femmes, le XXe siècle est confronté à la question de l'égalité des droits. Le féminisme est avant tout un mouvement contemporain de la IIIe République. La IIIe République arbore une ère nouvelle et plus favorable aux revendications féministes mais il faut attendre la première décennie du XXe siècle pour obtenir une reconnaissance d'estime pour les associations féministes
[...] Ces femmes sont très sensibles aux plus démunis, au chômage et à la misère. Après l'indépendance matérielle par le droit au travail, il faut obtenir une modification de tous les articles du Code Civil portant atteinte aux libertés individuelles. Ces femmes jugent nécessaires l'accès aux droits politiques pour opérer cette refonte du Code civil. Les Républicains restent sourds aux revendications des femmes. Les premières élections de l'Assemblée constituante sont fixées pour le 23 avril 1848. Marrast, maire de Paris, informe le comité du droit des femmes qu'elles n'entreront pas en politique. [...]
[...] La question qui se pose alors est de savoir comment les femmes peuvent combiner fonctions productrices d'ouvrières et fonction reproductrices de l'espèce. Les différents groupes se coordonnent en novembre 1891 dans la Fédération Française des Sociétés Féministes. Les congrès se succèdent et les formes de lutte se renouvellent. Le mouvement commence à se faire entendre, même les catholiques entrent dans le mouvement. M. Maugeret inaugure cette entrée avec la revue Le féminisme chrétien dès1896. Entre temps, l'Eglise s'est ralliée à la République. Le mouvement le plus moderniste est celui de M. [...]
[...] L'école publique s'ouvre aux filles en 1880 mais les programmes sont différents de ceux des garçons car il ne s'agit pas de former des citoyennes mais des mères de citoyens. Le premier congrès international du droit des femmes s'ouvre en 1878, il concentre ses efforts sur l'amélioration du quotidien : droit au travail, égalité des salaires mais ne parle plus de droits politiques. L. Richer fonde la Ligue Française pour le Droit des Femmes (LFDF) en 1882 avec pour président d'honneur V. Hugo. De nombreuses associations naissent, le courrant féministe se dessine. La plus radicale est H. [...]
[...] Une nouvelle fois, les femmes de 1848 entrent dans le silence de la vie privée. La Comtesse Dash publie Le vrai livre des femmes, loin des idées d'émancipation, elle va même considérer la lutte des femmes du passé comme une aberration. L'Eglise va également en ce sens. Certaines femmes n'oublient pas l'espoir de 1848 et continuent de publier leurs opinions. E. Lemonnier fonde en 1862 la société pour l'instruction professionnelle des femmes. De nouvelles figures apparaissent : J. Daubié, la première bachelière à 37 ans et soutenue par un industriel saint simonien ; A. [...]
[...] Il est fait une obligation de mixité dans les établissements scolaires publics. - 1977 : C'est la création du collectif Femmes contre le viol. - 1980 : La loi considère désormais le viol comme un crime. Marguerite Yourcenar est la première femme à entrer à l'Académie française. - 1982 : L'IVG est remboursé par la Sécurité sociale. On assiste au premier colloque d'études féministes à Toulouse. -1983 : La loi Roudy institue l'égalité professionnelle hommes-femmes. Cependant, en moyenne les salaires féminins restent inférieurs de 30% aux salaires masculins. [...]
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