Le féminisme, de 1970 à 1983

Thèmes abordés

féminisme, 1970, 1983, Simone de Beauvoir, Aristote, Olympe de Gouges, Alexandre Dumas, mai 68, MLF, manifeste des 343, loi Neuwirth, Simone Veil, Gouines Rouges, Angela Davis, Yvette Roudy

Résumé du document

"La femme n'est victime d'aucune mystérieuse fatalité : il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux." Simone de Beauvoir.
A travers cette citation, Simone de Beauvoir souhaite nous faire mesurer le conditionnement qui semble peser sur les femmes dès la naissance. L'infériorité de la femme sur l'homme a longtemps été admise comme conforme à la nature.

Extraits

[...] L'autorisation sera rendue définitive par la loi du 31 décembre 1979. Grande avancée pour les droits des femmes. L'amour libre et la libéralisation du corps de la femme Une émancipation du corps de la femme et le début des relations libres (fin de l'encadrement par la loi) La maîtrise de leur corps est placée au centre des préoccupations des féministes de la deuxième vague. Longtemps sujet de division, le contrôle des naissances devient l'une de ses revendications les plus visibles. [...]

[...] François Mitterrand, président de la République, reçoit alors 450 femmes, représentant les milieux socioprofessionnels et les associations. Il annonce plusieurs mesures, notamment le remboursement de l'avortement par la Sécurité sociale dès septembre 1982, l'instauration d'un quota de de femmes aux élections municipales et régionales, mise au point d'un système de récupération des pensions alimentaires, d'un projet de loi anti- sexiste, d'un projet de loi sur l'égalité de sexe devant l'emploi, d'un statut de co-exploitante pour les femmes, suppression de la notion de chef de famille Instauration du congé de maternité rémunéré pour l'ensemble des femmes de professions indépendantes et loi sur l'égalité des sexes en 82. [...]

[...] Ces femmes n'avaient à l'origine pas d'autres revendications que d'exister, de vivre leur amour au grand jour, de sortir du silence et de ne plus avoir honte. Elles voulaient s'affranchir en se rendant visibles, affirmer leur homosexualité comme choix politique et plus comme une quelconque malédiction. Même si le groupe n'a survécu que quelques années, sa présence au sein même du MLF va marquer et transformer la pensée féministe jusqu'ici plutôt tournée vers des réformes (néanmoins nécessaires : contraception, IVG, nouvelle pénalisation du viol, égalité salariale, etc . [...]

[...] Je n'imaginais pas la haine que j'allais susciter confie l'ex- ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing devant une Assemblée qui compte 9 femmes pour 481 hommes, la ministre s'exprime d'une voix calme, un peu tendue : Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les avortements qui chaque année mutilent les femmes dans ce pays, bafouent nos lois et humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit de les écouter. C'est toujours un drame assure-t-elle. Le 29 novembre 1974, la loi est votée par 284 voix contre 189. La loi Veil est promulguée le 17 janvier 1975, autorisant l'IVG pour cinq ans. [...]

[...] Néanmoins notre sujet nous invite à nous pencher sur le mouvement féministe à partir de 1970, période marquée par des luttes pour la maîtrise du corps avec notamment les actions du Mouvement de Libération des Femmes MLF L'année 1983 est, elle marquée par loi du 13 juillet dite loi Roudy du nom d'Yvette Roudy, ministre des droits de la femme, pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui travaillent en entreprise. Cette période sera en effet, cruciale et primordiale pour le mouvement féministe qui se voit remettre en question les relations de pouvoirs jusqu'alors légitimées par le genre. [...]