Le terme d'euthanasie est d'origine grecque et signifie étymologiquement « bonne mort » c'est-à-dire « une mort douce et sans souffrance ». En Grèce antique, on considérait qu'une mauvaise vie n'était pas digne d'être vécue, c'est pourquoi chaque personne pouvait demander à ce que l'on abrège ses jours, si telle était sa volonté. A l'origine, l'euthanasie désigne l'ensemble des moyens et des recours permettant de soulager ou d'abréger ou d'éviter l'agonie à une personne en fin de vie. Dans une acceptation contemporaine et plus restreinte, il s'agit de la pratique visant à provoquer la mort d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques intolérables, spécialement par un médecin ou sous son contrôle. On parle également de suicide assisté ou d'aide au suicide lorsqu'il s'agit d'aider une personne qui le souhaite, et quelles que soient ses motivations, à mourir. On notera que dans la définition donnée par le Comité d'éthique (selon laquelle il s'agit d'un acte d'un tiers qui met délibérément fin à la vie d'une personne dans l'intention de mettre un terme à une situation jugée insupportable), il n'est pas fait état d'une demande ou d'un accord du malade.
[...] Le seul fait de légiférer sur l'euthanasie n'impliquerait pas forcément que l'on autoriserait sa pratique. En effet, on pourrait légiférer sur l'euthanasie en interdisant explicitement sa pratique (aujourd'hui il n'y a pas de loi spécifique pour l'euthanasie, elle est assimilée à un meurtre). Or, légaliser l'euthanasie implique donc que l'on décide tout d'abord de légiférer sur l'euthanasie et qu'on décide de légiférer en allant dans le sens de l'autorisation de sa pratique. La légalisation de l'euthanasie contient donc deux conditions, deux décisions des législateurs. [...]
[...] Ainsi toutes ces variables contribuent à la difficulté d'instaurer une norme unique, une loi. A. Les difficultés pouvant être rencontrées lors de la légifération de l'euthanasie : les variables de l'acte en lui-même et des conditions dans lesquels il est effectué 1. Les différentes formes d'aide à la fin de la vie Le premier obstacle à une législation sur l'euthanasie réside d'abord dans ce terme qui recouvre des situations radicalement différentes. On regroupe en effet sous le terme d'euthanasie, sans doute un peu hâtivement, la totalité des pratiques qui permettent d'abréger l'agonie d'un malade incurable et de lui éviter ainsi des souffrances liées à sa maladie. [...]
[...] De l'aveu même des médecins, pourtant, l'euthanasie est une pratique courante. En service de réanimation décès sur 2 est provoqué par un arrêt des soins. La pratique est évidemment interdite par le Code de déontologie, mais très peu de sanctions ont été prises. Une hypocrisie et un manque de transparence dénoncés par certaines associations et certains hommes politiques qui demandent une loi pour légaliser ou dépénaliser l'euthanasie. L'euthanasie est donc un problème majeur aujourd'hui qui nécessite une réglementation et des aménagements. [...]
[...] -Le second critère permet de distinguer les euthanasies "directes" et les euthanasies "indirectes". Il est pertinent au cas où l'on aurait affaire à une action aussi bien qu'à une omission. Dans les euthanasies "directes", l'action ou l'omission sont une condition suffisante du décès du malade (par exemple : un médecin décide d'administrer à un malade, qui souffre énormément et dont il estime que, même s'il survit, ce sera avec des séquelles qui rendront son existence insupportable, un mélange de molécules qui provoqueront rapidement son décès. [...]
[...] Sans vouloir la légaliser tout à fait, le comité demande que la loi prévoie une exception d'euthanasie Jean-Pierre Raffarin, lors de la mort du jeune Vincent Humbert, avait dit que la vie n'appartient pas aux politiques Mais appartient-elle aux législateurs et au droit en général ? Bibliographie - Doit-on légaliser l'euthanasie sous la direction D'Alain Houziaux, André Comte Spnville, Marie de Hennezel, Axel Kahn, éditions de l'atelier. - Jean-Luc Nancy. Le droit de mourir, Galilée - Jean-Yves Goffi. Penser l'euthanasie. [...]
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