Le chef trouve son utilisation première dans la désignation de la tête, « caput » en latin, pour ensuite prendre sa véritable définition dans le sens figurer de celui-ci, c'est-à-dire ici, la tête au sens de meneur, dirigeant. Etre chef, c'est donc être à la tête, c'est être devant les autres, de telles sortes qu'ils suivent et qu'ils obéissent. Le chef est investit d'un pouvoir décisionnel qui dépasse sa personne et qui donc lui procure une responsabilité collective. L'exercice de ce pouvoir n'est donc pas sans risque. Le chef peut faire passer des décisions collectives pour son intérêt personnel. Il doit parfois sacrifier une partie de sa communauté au profit de sa totalité. Il y a donc un bon nombre de problèmes et de risques liés à la fonction de chef qui posent donc la question de sa nécessité. En effet, si personne ne prend le pouvoir, personne ne peut en faire un mauvais usage.
[...] Le courage politique aussi est cette faculté du chef à prendre des mesures qui lui sont défavorable à court terme pour un bien à long terme. Cette fois c'est le chef qui sacrifie son intérêt personnel et fragilise sa position pour le bien commun. Nous avons vu au cours de ce devoir pourquoi l'homme se dote de hiérarchie et de chefs par les nécessités qui s'imposent à toute communauté humaine, puis l'aspect nécessairement amoral de cette position et les extrémités auquel elle peut mener, et enfin comment trouver malgré tout une légitimité au chef qui soit autre que celle de la nécessité. [...]
[...] Tout d'abord nous pouvons constater que d'une manière ou d'une autre, les sociétés humaines ont toujours produites des communautés dans lesquels une certaine hiérarchie se constitue. L'invariabilité anthropologique du fait de la hiérarchie montre donc le rôle prépondérant que joue le chef dans l'organisation de la société humaine. En effet, on peut attribuer le fait de la hiérarchie comme une réponse aux défis qui sont lancés aux communautés. L'homme dans sa communauté doit pour survivre affronter les forces de la nature ainsi que les communautés qui lui sont hostiles. [...]
[...] En second lieu, il faut limiter le pouvoir du chef par des contres pouvoirs. En effet, l'exercice d'un pouvoir sans limite transforme potentiellement le chef en tyran. C'est en ce sens que l'on peut penser à une division du pouvoir qui permettrait a différents chefs d'occuper une responsabilité limité et spécialisé à certains domaines. Les différents chefs se contrôlant ainsi les uns les autres s'empêchent d'accéder à un pouvoir démesuré et donc illégitime. Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir Montesquieu. [...]
[...] Cependant, ce qui fait la légitimité du chef ne peut être uniquement sa nécessité. La légitimité du chef ne peut en effet être uniquement pensée à partir de sa nécessité. Car un chef étant toujours nécessaire, c'est son mode d'exercice du pouvoir ainsi que la manière dont il y a accès qui détermine sa valeur car cela déterminera la manière dont le chef va répondre à cette nécessité. Un chef qui va décider uniquement par la force qu'il a de commander est un chef qui sera suivi malgré la volonté de ceux qu'il dirige. [...]
[...] Faut-il des chefs ? Le chef trouve son utilisation première dans la désignation de la tête, caput en latin, pour ensuite prendre sa véritable définition dans le sens figurer de celui-ci, c'est-à-dire ici, la tête au sens de meneur, dirigeant. Etre chef, c'est donc être à la tête, c'est être devant les autres, de telles sortes qu'ils suivent et qu'ils obéissent. Le chef est investit d'un pouvoir décisionnel qui dépasse sa personne et qui donc lui procure une responsabilité collective. [...]
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