En droit civil, une famille peut être définie par l'ensemble des personnes descendant d'un auteur commun et rattachées entre elles par le mariage et la filiation. Dans cette définition, la notion de famille est considérée de façon purement juridique, comme une entité abstraite unie par le sang ou par un contrat d'alliance. Or considéré d'un point de vue abstrait, le mariage est la prestation de services mutuels entre les conjoints en fonction d'une certaine répartition des tâches entre les sexes. De ce point de vue sociologique, ce contrat d'entretien fait du mariage le lieu privilégié de la reproduction biologique. L'observation des cultures à travers tout le globe nous montre qu'en réalité, le mariage n'est souvent rien d'autre qu'un lien procurant des ressources financières, une facilité commerciale servant de structure artificielle pour légitimer les enfants.
[...] Or dans les familles polygamiques il faut distinguer entre le mariage polygone et le mariage polyandrique dépendant du type de famille. En effet, contrairement à la société occidentale qui est plutôt patriarcale ou patricentrée il existe des sociétés construites sur la suprématie féminine, les sociétés matricentrées Les Tibétains par exemple pratiquent le mariage polyandrique. L'aîné de plusieurs frères épouse légalement une femme et celle-ci épouse successivement chacun des frères de son mari, même les frères qui ne sont pas encore nés. [...]
[...] La cause principale de cet ajournement est l'entrée de la femme dans le monde travailleur. La famille n'occupe donc visiblement qu'une place secondaire dans la civilisation industrielle occidentale. On ne peut cependant pas parler d'une disparition totale de l'institution familiale, parce qu'on peut constater une montée de la famille recomposée. Le législateur contemporain tend même à soutenir ce type de recomposition par des mesures juridiques dérogatoires et des dispositions fiscales favorables[3]. On assiste seulement à un changement, à une évolution de la notion de famille en Occident. [...]
[...] On peut ainsi observer que la famille n'est point une donnée universelle et qu'elle change de culture en culture. Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, Dalloz, Famille DOCUMENT : F. Héritier, Famille. Les sociétés humaines et la famille, Encyclopédie Universalis, page 13 Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, Dalloz, Famille recomposée Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, Dalloz, Inceste Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, Dalloz, Famille Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, Dalloz, Famille monoparentale Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, Dalloz, Famille recomposée DOCUMENT : F. [...]
[...] L'ordonnance du 4 juillet 2005 contribue à cette suppression terminologique en instituant un seul type de filiation. Avant cette ordonnance, le droit faisait une distinction entre la filiation hors mariage et la filiation légitime. Carbonnier montre pourtant que les modèles familiaux se diversifient encore. A côté de la famille tout court, donc l'ensemble des personnes descendant d'un auteur commun et rattachées entre elles par le mariage et la filiation[5], il remarque l'existence d'autres types de familles, comme par exemple la famille monoparentale ou la famille recomposée. [...]
[...] La famille fondée sur la potestas du pater familiae a fait son temps. La demande de nouvelles modes de vie sociale connaît un fort accroissement et elle est en train d'être satisfaite. Avec l'institution du PACS, le pacte civil de solidarité, deux individus de même sexe ou même de sexe opposé peuvent conclure une alliance. Bien que les mariages entre homosexuelles ne soient pas encore réalisables, l'institution du PACS leur permet depuis 2007 de profiter de régimes fiscaux semblables à ceux d'un mariage. [...]
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