Fait social, Durkheim, faits sociaux, sociologie, Les règles de la méthode sociologique
Dans les premières pages des règles de la méthode sociologique, Durkheim définit le fait social, dont il va ensuite donner une méthode d'étude. Pour ce faire, il suit un raisonnement particulier qu'il répète au besoin. Résumons-le. Tout d'abord, Durkheim dit que le fait social n'est pas pour mieux cerner ce qu'il est. Dans cette optique, il expose l'opinion commune pour mieux la contester, il s'agit pour lui de «déjouer le piège du sens commun»; c'est aussi une manière de se défaire des préjugés et de garder une certaine objectivité.
[...] Le parallélisme dans l'évolution des valeurs des deux séries indique qu'une relation existe entre les deux variables choisies. Mais la relation statistique ne se suffit pas à elle-même. Elle doit faire l'objet d'une interprétation sociologique expliquant comment un phénomène peut être la cause d'un autre. Si une telle explication peut être trouvée, on cherchera à confirmer la loi ainsi découverte en la vérifiant au moyen d'autres séries. Dans le cas contraire, il faut faire apparaître une causalité cachée par l'intermédiaire d'une troisième variable pour pouvoir en tirer des lois sociales. [...]
[...] L'idée est que même si elle ne se fait pas toujours sentir, la contrainte existe. Pour le prouver il suffit de déroger à la norme, on s'aperçoit qu'elle nous résiste, et même si nous parvenons à s'en affranchir, sa force contraignante se fait sentir par sa résistance. Ainsi, si la contrainte existe lorsqu'on transgresse la règle, elle existe alors aussi lorsqu'on s'y conforme, sans se manifester car elle est inutile. Cette nouvelle caractéristique vient s'ajouter à celle de l'extériorité du fait social pour en améliorer la définition. [...]
[...] Pour ce faire, il suit un raisonnement particulier qu'il répète au besoin. Résumons le. Tout d'abord, Durkheim dis ce que le fait social n'est pas pour mieux cerner ce qu'il est. Dans cette optique, il expose l'opinion commune pour mieux la contester, il s'agit pour lui de «déjouer le piège du sens commun»; c'est aussi une manière de se défaire des préjugés et de garder une certaine objectivité. Dans un second temps, il donne des exemples relevant du quotidien de chacun de nous (pour généraliser la portée de ses conclusions); ce qui va lui permettre d'appuyer ses conclusions qui, elles, vont servir de support à l'amélioration progressive de sa définition des faits sociaux. [...]
[...] À première vue, le mariage ou le suicide semblent inséparables de leurs motivations particulières, mais «la statistique nous fournit le moyen de les isoler» car elle témoigne de la stabilité des faits sociaux. Ainsi les circonstances individuelles s'en trouvent neutralisées puisque ces chiffres expriment l'état de «l'âme collective». Les représentations individuelles ont bien «quelque chose de social» mais elles se rapportent plus au domaine organico-psychique. Pour la plupart, un phénomène ne peut être collectif que s'il est général. Seulement, pour Durkheim, si un fait se généralise c'est parce qu'il est collectif, mais la réciproque n'est pas vraie. [...]
[...] Aussi, il faut expliquer le social par le social. Un fait social n'est explicable que par un autre fait social qui lui est antérieur. Il n'existe qu'un seul moyen de démontrer qu'un phénomène est la cause d'un autre, c'est la méthode comparative. Le sociologue ne pouvant pas expérimenter ses théories en laboratoire, il va utiliser la variété existante de faits sociaux pour les comparer entre eux. Durkheim retient une méthode selon laquelle on part de faits pour construire des séries. [...]
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