Tout commence sur le campus universitaire de Harvard, le 4 février 2004. Dans un coin de sa chambre, un jeune étudiant en informatique, du nom de Mark Zuckerberg, vient d'achever la rédaction du code et la mise en ligne d'un site web révolutionnaire, basé sur un concept grâce auquel il deviendra célèbre et fortuné à peine quelques années plus tard...
Il le baptise "The Facebook". Son but ? Créer un réseau communautaire entre les membres de la prestigieuse université américaine en revisitant le concept du "face book", le traditionnel album souvenir distribué à la fin des études secondaires dans chaque lycée américain, et qui contient le portrait photo de chacun des rhétoriciens. L'idée originale de Zuckerberg est de réadapter cette tradition aux études supérieures d'une part, et d'autre part, de proposer une plateforme permettant de recréer un album personnalisable en ligne, où chaque étudiant d'Harvard puisse créer un profil gratuitement. Les possibilités y sont multiples : poster des photos de soi, de ses amis, de sa famille, y décrire ses intérêts, ses activités favorites, ses orientations religieuses ou politiques, et bien d'autres encore (...)
[...] Essai sur Facebook PARTIE II : Facebook et les adolescents 22 Sébastien REYES CONCLUSION A u terme de mon investigation sur la question de Facebook, nous avons pu nous rendre compte que si de nombreux avantages du système (tels que la flexibilité d'utilisation, l'incroyable ouverture sur le monde en quelques clics, l'assouvissement des besoins de socialisation et d'affirmation identitaire) sont louables, de nombreux points négatifs subsistent (l'obscurité quant à la protection, l'archivage et la revente de données reste de loin la plus inquiétante). Les multiples risques ne sont pas toujours raisonnablement évalués par les plus jeunes, dont la maturité ne permet pas encore de cerner les dangers de la surexposition. En conclusion, mon avis quand à la coexistence de Facebook et des adolescents oscille entre mitigé et défavorable Le couple Facebook-adolescents est-il à bannir pour autant ? [...]
[...] Par exemple, certaines jeunes filles ne perçoivent pas toujours la portée d'une image les présentant avec une posture un peu trop suggestive. Certaines discussions que j'ai pu avoir avec le préfet de discipline me laissent penser que certains adolescents procèdent à des essais de communication pas toujours heureux (je pense à des cas de diffusion d'images à l'insu de certains camarades ou des professeurs), dans le sens où elles peuvent interpeller les adultes. Mais ne généralisons pas : ces cas restent assez restreints. [...]
[...] Ricky Galliano (DJ et producteur genevois totalisant plus de 2800 amis) a lui aussi subi l'impuissance face à la diffusion d'images prises à son insu (propos recueillis par Isabelle Nussbaum pour l'émission Facebook moins innocent qu'il n'y paraît diffusée sur la TSR) : Il y a une fille qui m'a pris en photo alors que je dormais avec elle. Celle-ci m'a sur Facebook. Un ami m'a donc appelé sur mon portable en me disant : “écoute, tu es dans une posture un peu délicate avec une fille sur Facebook, donc connnectetoi”. J'ai tout de suite été sur Internet, et puis j'ai enlevé cette photo. Puis chaque fois que je l'enlève, elle la remet, c'est ça le problème. C'est vrai que sur ce point de vue-là, on n'a pas de contrôle. [ . [...]
[...] L'Homme, un être naturellement solidaire ? Force est de constater qu'étant donné l'approche pragmatique et psychosociale de ce travail, un dépassement philosophique est quelque peu compromis mais pas impossible. Puisque l'adolescence met en évidence une période charnière dans la vie d'un être humain celui-ci prend soudainement conscience de l'énorme flot humain dont il fait partie, et dont il n'est finalement qu'un maillon bien fragile ; une pensée somme toute angoissante je crois pouvoir confirmer l'hypothèse selon laquelle la solidarité de l'Humanité est une condition sine qua non de sa survie. [...]
[...] Cette évolution est due au fait que le site veut concurrencer Twitter et les blogs, et que pour cela, il faut que ce soit un espace public. Facebook n'est pas une messagerie mais un réseau social et pour faire du business, il est nécessaire que les annonceurs puissent d'une manière ou d'une autre avoir accès à des données privées. C'est aussi la logique qui a animé Google avec son récent Google Buzz. Il faut arrêter de croire qu'il est possible d'avoir une vie privée sur Facebook. Vers une culture de l'image ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture