La question des inégalités n'est pas récente, Tocqueville rendait déjà compte, en 1840, de cette « passion des hommes pour l'égalité », qui les rendrait prêts à sacrifier leur liberté... La grille des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) a été mise en place pour repérer et analyser des groupes sociaux principalement définis selon leur profession. Par contre, à la fin des années 1970, l'emploi a connu de profondes mutations, caractérisées par l'augmentation des emplois atypiques et du chômage ainsi que des discriminations concernant l'âge, le sexe et les ethnies.
[...] Par exemple, le niveau de vie annuel moyen des individus du ménage d'un cadre est 2 fois plus élevé que celui d'un ouvrier. Ces inégalités économiques sont aussi mesurables avec la consommation des ménages. En effet, les taux de départ en vacances sont supérieurs de 42 points chez les cadres par rapport à ceux des ouvriers. De plus, les cadres sont beaucoup moins frappés par la pauvreté que les ouvriers, car leur taux de pauvreté est de trois points moins élevé que celui enregistré pour les ouvriers. [...]
[...] Le développement des emplois atypiques et la montée du chômage à un niveau élevé ont généré de nouvelles inégalités. Des emplois qualifiés et stables coexistent alors avec des emplois souvent non qualifiés et instables. Or les PCS ne prennent pas en compte ces situations, car elles n'ont pas de distinction entre les types d'emploi (CDI et emplois atypiques) et le chômage (elles regroupent les personnes ayant un emploi et celles qui connaissent le chômage). Les inégalités face à l'emploi ou au chômage restent importantes si l'on s'appuie sur des critères comme l'âge, le sexe ou l'origine ethnique des individus. [...]
[...] En effet, ce dernier reste important malgré le développement de la protection sociale et la prise en charge des soins. Ces écarts peuvent aller jusqu'à 9 ans entre l'espérance de vie à 35 ans des cadres et celle des ouvriers. De plus, certaines catégories sociales ayant un niveau de vie inférieur à d'autres (les agriculteurs par rapport aux ouvriers) ont une espérance plus longue ans pour les agriculteurs). Les modes de vie et les conditions de travail viennent alors expliquer les différences constatées. [...]
[...] C'est donc pour cela que la grille des PCS n'est plus toujours adaptée pour évaluer l'ensemble des inégalités comme la montée de la précarité dans le marché du travail ou du chômage. De plus, elles ne permettent pas non plus de prévenir la discrimination mise en place depuis quelques années. La grille des PCS n'est donc pas totalement pertinente, elle permet juste d'avoir une vue d'ensemble des professions et Catégories socio professionnelles, mais il faut penser que des inégalités ne sont pas prises en compte. [...]
[...] Face au développement de toutes ces inégalités, la grille des PCS est-elle encore pertinente ou au contraire perfectible ? La question des inégalités n'est pas récente, Tocqueville rendait déjà compte, en 1840, de cette passion des hommes pour l'égalité qui les rendrait prêts à sacrifier leur liberté . La grille des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) a été mise en place pour repérer et analyser des groupes sociaux principalement définis selon leur profession. Par contre, à la fin des années 1970, l'emploi a connu de profondes mutations, caractérisées par l'augmentation des emplois atypiques et du chômage ainsi que des discriminations concernant l'âge, le sexe et les ethnies. [...]
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