Pourquoi passe-t-on du terme d' « infirme » à celui d' « handicapé » ?
-Autonomisation de la société (idée démocratiques). Avec ROUSSEAU, la société devient autonome, et doit résoudre ses problèmes sociaux.
-Idée d'égalité « tout homme vaut tout homme » : droits fondamentaux pour tous.
Au 18ème siècle, les infirmes n'appartiennent pas à la nation humaine. DIDEROT, dans sa lettre affirme que les aveugles ont une raison égale à celle des voyants. Cette idée d'égalité croit au 19ème siècle, avec les droits sociaux (...)
[...] C'est un modèle d'action, c'est à dire que ce n'est pas seulement une façon de désigner, de considérer les faits. Mais c'est une façon d'aborder les problèmes des personnes handicapées. Le vocabulaire du handicap désigne une manière sociale pour dire que les personnes handicapées sont des citoyens, qu'il faut égaliser, normaliser. Il faut les mettre à l'épreuve de la participation avec tout le monde, dans la course économique sociale. C'est un modèle d'action, un processus pour faire retour aux personnes. [...]
[...] Si on prend les termes insertion et intégration, on a une idée d'attache, d'assimilation. L'exclusion, c'est la mise à la porte, avec l'idée de violence. Si on fait une lecture psychosociologique des concepts, exclusion peut s'entendre comme une réponse discriminatoire de la société vis à vis d'une minorité (processus). Intégration est assimilable à une insertion, adaptation réciproque. Au sens restrictif, c'est la présence physique de la personne en milieu ordinaire. Dans un sens plus large, cale correspond aux conditions d'accueil qui vont permettre l'optimisation des possibilités de la personne. [...]
[...] Il n'existe pas de définition de la personne handicapée. Il existe seulement une définition du travailleur handicapé . Il y a des difficultés quant au terme de handicap. Il y a désir que l'handicapé soit dans le domaine social, surtout pour les lourds handicaps. Les structures ou les systèmes de réadaptation sont souvent des lieux sans issue. Il y a un problème de normalisation : faire faire à un individu, un parcours pour atteindre une moyenne. Quand on normalise une personne handicapée, on lui impose des astreintes qui vont diminuer la prise en compte du respect de leur personne. [...]
[...] DIDEROT, dans sa lettre affirme que les aveugles ont une raison égale à celle des voyants. Cette idée d'égalité croit au 19ème siècle, avec les droits sociaux. L'industrie fabrique des handicapés. A la fin du 19ème siècle, il faut faire des lois sur les accidents du travail. La guerre de 1914-1918, chiffre un million de personnes handicapées en Europe. Il y a alors la mise en place d'un dispositif de reclassement professionnel, afin que les invalides puissent retourner dans le système économique. [...]
[...] Par ce construit social, l'infirmité était maléfique, d'où aucune guérison, éducation ou prise en charge. A chaque ère culturelle, à chaque civilisation, on va procéder à une nouvelle représentation. Le mot handicap vient du turf, de l'hippisme. En 1924, il apparaît au sens figuré, pour qualifier la situation de l'Allemagne. En 1944-1945, ce terme est appliqué à des personnes, à l'infirmité. La loi Cordenier de 1949, s'adressait aux aveugles et aux grands infirmes. Il faut attendre 1957, pour avoir la définition du travailleur handicapé. [...]
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