Cours de travail social abordant de façon historique et sociologique la notion de contrôle social dans le travail social. Le terme de contrôle social est ancien en sociologie. C'est Auguste Comte qui l'a employé le premier. Spengler pensait que « toute société doit mettre en oeuvre des contrôles ». Document de 5 pages au format Word.
[...] Cela entraîne un renforcement du travail social, avec l'apparition d'un nouveau thème dominant ; l'évaluation des politiques et des pratiques du travail social. L'effacement d la notion de contrôle social ne représente pas une simple péripétie dans la démarche d'analyse sociologique. Il marque plutôt l'émergence de nouvelles configurations du social, que ne maîtrise plus les grandes catégories du discours sociologique, et on assiste donc, à la mutation de certaines formes d'organisations du social, qui ne permet pas d'en penser l'unité. [...]
[...] Pour lui, l'hôpital psychiatrique est un microcosme social où opère des rapports de domination. Il y aurait une fonction déclarée : le soin et une fonction latente dissimulée : le maintien d'un ordre social, d'une régulation, d'une mise à l'écart d'une population. Le schéma de pensées du contrôle social existait durant les années 1960, avant de se diffuser et de devenir opérationnel dans les années 1970. Cette critique du champ social en terme de contrôle social a contribué à déstabiliser les fondements scientifiques et philanthropiques qui servaient de garant, au fonctionnement de ces institutions éducatives ou thérapeutiques. [...]
[...] raison théorique On peut remarquer que l'utilisation de cette notion de contrôle social a rompu avec les discours auto légitimant des professionnels de l'action sociale, et a permis que le travail social se constitue en objet de recherche, en sociologie notamment. Sans doute trop d'analyses se sont fixées sur les rapports à l'état, mais dans l'ensemble, le recours au contrôle social a permis une approche globale des institutions telle que l'école, l'hôpital psychiatrique, les établissements spécialisés, la prison ou la famille. Sur le plan théorique, le recours à la notion de contrôle social évacuait cependant, les analyses concernant l'acteur social, au profit d'une analyse en terme de structures et de systèmes. [...]
[...] La problématique du contrôle social a fonctionné sur un mode polémique, développant une agressivité certaine, à l'égard des institutions qu'elle prenait pour cible. Le contrôle social représente moins un concept cohérent, que le produit d'un montage ou d'une greffe. C'est à dire qu'il s'agitait davantage d'un résultat d'une greffe d'un courant critique épistémologique et institutionnel des années 1960, et d'un mouvement social contestataire, qui a instrumentalisé les apports de cette critique, en les simplifiant dans le contexte des luttes anti-institutionnelles des années 1970. C'est la rencontre d'une posture théorique et d'une nature militante. [...]
[...] Elles vont se renforcer. Les institutions ont tenté d'être transformées en objet théorique, en cible, qu'il s'agissait d'analyser pour les transformer et même les détruire. Ce mouvement s'est accompagné d'une politisation du discours théorique, par le biais du gauchisme et du spontanéisme, ce qui correspondait à une dévaluation de la scène politique traditionnelle, et à un investissement dans des conflits sociaux concrets, institutionnels et professionnels. L'une des faiblesses théoriques de ce que l'on a appelé l'anti-psychiatrie, mais aussi de toutes les tendances anti-institutionnelles et anti-étatique, a consisté à rapporter toutes les régulations sociales qu'elle prenait pour cible, à une expression directe du pouvoir de l'état, s'interdisant ainsi, d'appréhender des modalités de contrôle plus fines, par la mise en place de dispositifs plus sophistiqués, et non étatique. [...]
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