La violence est un phénomène omniprésent dans nos sociétés et peut parfois se caractériser par la délinquance des mineurs qui est en constante expansion dans une société où les instances de socialisation famille et école sont en déclin. Le terme de délinquance est assez vaste, c'est pourquoi il convient avant tout de le définir : la délinquance se définit comme étant l'ensemble des comportements délictueux punis par la loi.
Le délinquant est celui qui commet des délits, même si en sociologie on considère de manière plus large que la délinquance englobe à la fois les auteurs de délits et de crimes. On entend par délit : les vols avec violence sans armes à feu, les agressions, les infractions contre les dépositaires de l'autorité, les destructions et dégradations de biens, les viols sur mineurs, les homicides …et aussi les infractions économiques et financières.
[...] Le jeune intériorise alors des identités sociales, plus ou moins cohérentes, qui définissent des rôles et des attitudes. Dans un second temps, nous nous sommes penchés sur l'ouvrage délinquance juvénile, famille, école et société Hanna Malewska et Vincent Peyre qui montre qu'il y a dans un premier temps des relations entre les positions sociales économiques des familles et les comportements déviants et délicieux, cela du au fait que le processus de socialisation des jeunes se trouve perturbé. Ainsi on voit que les enfants touchés proviennent généralement de familles dont le statut économique est bas, dont les conditions matérielles d'existence et de logement sont mauvaises ou encore au style pédagogique inefficient (despotique et chaotique ou encore laisser faire). [...]
[...] A partir de là il est entré très vite dans ce cercle vicieux de la délinquance entraînant alors de mauvaises fréquentations et son échec scolaire. J'ai arrêté l'école à 16 ans pour faire du business avec ma bande A la fin de l'entretien il nous avoue : franchement si j'avais eu mes parents derrière moi, ou quelqu'un qui s'intéressait vraiment à mon devenir je n'aurais peut-être jamais arrêté l'école et encore moins connu la prison ! Ainsi, cet entretien accentue bien l'idée selon laquelle le milieu social a une importance considérable dans le phénomène de la délinquance. II. [...]
[...] De plus au cours de nos recherches documentaires sur Internet nous avons été amenés à nous intéresser à la première école de Chicago ayant fait une étude sur la délinquance des immigrés polonais. Elle en vient à dire que le taux élevé de délinquants immigrés est dû à une désorganisation sociale qui s'explique par l'environnement urbain dont la densité ne cesse d'augmenter, entraînant alors une inadéquation avec les règles de vie en communauté usuelles. Pour illustrer ce que l'école de Chicago nous affirme nous avons trouvé une carte de l'île de France qui montre bien que ce sont dans les régions à forte urbanisation dont la commune de Saint-Denis que le taux de délinquance est le plus élevé, il convient tout de même de préciser que ce taux est amené à varier. [...]
[...] Cette vitre cassée, si elle n'est pas réparée est révélatrice de l'abandon d'un lieu et alors les dégradations se multiplient (autres vitres brisées, tags, graffitis Dès lors, cette non-réaction des institutions chargées du contrôle social est un indicateur de l'abandon des lieux qui devient alors un véritable point de rencontre pour des bandes de délinquants et des gangs qui vont pouvoir mettre en place différents trafics (drogue, biens volés ) et commettre des délits (viols, agressions Ainsi, ce délabrement des lieux et sa fréquentation par les délinquants favorisent le sentiment diffus d'insécurité et d'impunité ce qui amène les habitants les plus intégrés à quitter la zone d'habitation ce qui favorise alors la constitution de ghettos et par conséquent la concentration d'individus cumulant des handicaps (chômage, revenu économique relativement bas, précarité ) et donc disqualifier socialement. Dès lors ma problématique est la suivante : Les zones à forte urbanisation connaissent une désorganisation sociale ce qui favorise alors l'apparition de la délinquance juvénile ? La désorganisation sociale c'est l'idée que les contrôles sociaux formels et informels ne fonctionnent pas adéquatement. [...]
[...] De plus, l'histoire de cette ville est assez significative et explique d'autant plus sa situation actuelle en matière des caractéristiques sociodémographiques, économiques . etc. Ainsi, pour rentrer en contact avec ces jeunes je vais me rapprocher des différents CER (centres éducatifs renforcés), CEF (centres éducatifs fermés) et de la DRPJJ (direction régionale de la protection judiciaire de la jeunesse) d'Île-de-France. Dès lors les entretiens que j'aurai avec ces jeunes seront essentiellement basés sur l'histoire de leur vie car comme la montrer Shaw il faut entrer dans le monde social du délinquant pour mieux comprendre comment et pourquoi il a basculé dans la délinquance. [...]
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