On ne peut ni emprunter ni épargner notre temps. Une journée comporte 24 heures, nous devons nous en accommoder. La moitié d'une journée est consacrée aux besoins physiologiques, l'autre moitié au travail et aux loisirs. Le partage entre travail et loisirs évolue dans le temps.
À partir d'enquêtes INSEE de 1974, 1986 et 1998 concernant les emplois du temps de la population urbaine française des 18-64 ans, nous nous poserons la question suivante : Quels facteurs entrent en jeu pour expliquer les grandes tendances d'évolution dans l'usage du temps ?
Les évolutions des emplois du temps sont la conséquence des évolutions du temps de travail, de la technologie, des infrastructures (et mesures) étatiques, des mœurs, des différences de salaires ; cela croisé à des arbitrages individuels.
[...] Tel est déjà l'objet des quelques «Agences du temps permettant les activités collectives en dépit de temps sociaux individualisés. Bibliographie Dans la revue Futuribles, Numéro 285, avril 2003 : Alain Chenu, Les usages du temps en France Jonathan Gershuny L'économie politique du temps Gilbert Cette et Pavel Diev, L'impact de la réduction du temps de travail Dominique Anxo, Division sexuelle des tâches. Les expériences françaises et suédoises John P. Robinson, La vie quotidienne : une comparaison France/Etats- Unis Hugues de Jouvenel, Le langage du temps Jean-Yves Boudin, Pour une urbanistique des temps. [...]
[...] Le capital culturel peut aussi jouer un rôle : les plus diplômés lisent et vont au spectacle car les études en sont le lieu d'apprentissage. Enfin, les CSP supérieures ont de bonnes raisons utilitaires à travailler plus. Le cadre accepte de travailler plus que l'ouvrier en raison d'un coût d'opportunité du loisir plus élevé. Une heure de loisir est une heure de salaire sacrifiée, or son salaire est bien plus élevé, il préfère donc travailler plus effet de substitution Les évolutions des emplois du temps sont donc la conséquence des évolutions du temps de travail, de la technologie, des infrastructures (et mesures) étatiques, des mœurs, des différences de salaires; cela croisé à des arbitrages individuels. [...]
[...] L'évolution des usages du temps en France (1974-1998) On ne peut ni emprunter ni épargner notre temps. Une journée comporte 24 heures, nous devons nous en accommoder. La moitié d'une journée est consacrée aux besoins physiologiques, l'autre moitié au travail et aux loisirs. Le partage entre travail et loisirs évolue dans le temps. À partir d'enquêtes INSEE de et 1998 concernant les emplois du temps de la population urbaine française des 18-64 ans, nous nous poserons la question suivante : Quels facteurs entrent en jeu pour expliquer les grandes tendances d'évolution dans l'usage du temps ? [...]
[...] En 1974, l'excédent de travail professionnel fourni par les hommes était de 80% (5h59 contre 3h19), il est de 50% en 1998 (4h57 contre 3h23) Renversement de la relation entre position sociale et loisirs Il existe des activités plutôt pratiquées par les personnes les moins pourvues en diplômes et revenus : télévision, promenades. D'autres par les personnes les mieux pourvues : lecture, spectacles. Mais contrairement à l'image qui domine encore (le haut de l'échelle sociale serait libre de jouir du temps libre alors que le bas serait contraint de travailler sans cesse), le temps consacré au travail est aujourd'hui moins élevé chez les peu diplômés (même si on ne prend en compte que les actifs occupés) que chez les plus diplômés, tendance qui s'accentue depuis 1974. II. Explications 1. [...]
[...] Les femmes travaillent plus, elles prennent du recul par rapport à la sphère domestique, en même temps que leur mari y participent un peu plus (1h45 en 1974 contre 2h11 en 1998). Enfin, l'inversion de la relation position sociale/loisirs peut s'expliquer par le passage d'une logique de richesse héritée à une logique du capital humain. Celui qui le possède doit fournir des efforts pour obtenir le revenu élevé qu'il attend La variable sociétale L'augmentation des loisirs peut être en partie due à la remise en cause du travail comme seul lieu de réalisation ; la réduction de la durée du travail apparaît dans le programme de la gauche élue en 1981. [...]
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