La sociologie du travail est une branche de la sociologie. Le 1er traité de sociologie du travail français a été rédigé par Friedmann et Naville. Ce sont les pères fondateurs de la sociologie du travail en France. Pour la sociologie du travail, ils la définissent comme « l'étude des collectivités humaines qui se constituent à l'occasion du travail ». Afin de mettre en évidence l évolution de la discipline, j'ai choisi 3 manuels de sociologie du travail écrits à des années différentes : Traité de sociologie du Travail (De Coster; Pichault; 1994), Traité de sociologie du travail ( Pillon; Vatin; 2003) et Sociologie du monde du travail (Alter; 2007).
La préface de Touraine dans le traité de sociologie de 1994, est importante est montre en quoi ce traité est différent de celui de Friedmann et Naville. Il y a déjà une évolution de la discipline. En Effet, la sociologie du travail classique comme l'appelle Touraine, définit entièrement les acteurs par le travail, c'est-à-dire par la place qu'ils occupent dans un système de production. Or la nouvelle sociologie du travail que les auteurs avancent montre que l'acteur ne se définit plus uniquement par son travail, mais aussi par sa carrière, sa consommation, son appartenance nationale, morale ou religieuse. Avec cette nouvelle approche, « l'appartenance à des rapports sociaux de production cesse d'être le principe organisateur, central de tous les comportements ». Ce traité se différencie de celui de Friedmann car il étudie le travail au niveau sociétal, mais aussi organisationnel et au niveau de l'acteur social.
[...] Ici, l'influence du leader est plus acceptée, moins subite et même parfois recherchée. Le cinquième thème traite de l'espace travail et de son appropriation. Fischer s'interroge sur l'influence de l'organisation du travail sur l'activité d'appropriation de l'espace. Il veut expliquer l'imbrication étroite entre espace fonctionnel et espace vécu par l'appropriation. Ce livre traite donc tu travail sous ces aspects structurels, tandis que le traité de Friedmann accorde plus d'intérêt à l'activité travail, aux conditions de travail des ouvriers, aux industries. [...]
[...] C'est également un thème qui a évolué, car auparavant l'innovation analysait uniquement les effets des nouveaux produits, technologie sur l'organisation des entreprises. C'est le cas dans le premier traité de De Coster. Dans l'ouvrage l'innovation concerne aussi bien les nouveaux biens de consommation, les nouvelles technologies de production que les nouvelles représentations du monde, les nouveaux systèmes politiques. Tout cela peut avoir des effets sur l'organisation du travail. Puis le manuel aborde la question du genre dans le monde de travail. C'est un thème récent et qui a évolué. [...]
[...] Il y a l'idée que les individus vivent en fonction de la catégorie à laquelle ils se sentent étiquetés. Un chômeur par exemple de va pas faire un loisir sur le temps ou il devrait normalement travailler. De ce fait, le travail apparaît comme un principe organisateur de la vie sociale. Le cinquième thème s'intéresse au temps de travail. Grossin montre qu'il y a une multiplication des temps de travail possibles : travail à temps plein, à temps partiel, réduction des volumes d'heures Il se demande comment le temps hors travail influence les formes, la distribution et la durée du temps de travail ? [...]
[...] Le thème du stress date des années 70, tandis que le thème de la souffrance sociale et morale au travail est beaucoup plus récent. C'est depuis peu que l'on s'intéresse à la souffrance au travail trop souvent confondue avec le stress et l'ennui. Il existe la souffrance sociale qui résulte de conditions de travail dégradantes pour l'individu et la souffrance morale quand le système pousse le salarié à agir contre ses convictions. En effet, auparavant on s'intéressait uniquement aux souffrances physiques et musculaires. Toute cette troisième partie apporte donc de nouvelles approches, de nouveaux questionnements en sociologie du travail. [...]
[...] Les auteurs s'interrogent sur la technicité pour penser l'organisation du travail. Ils traitent de l'homme face à la nature, pour passer ensuite au thème de l'industrialisation, aux révolutions industrielles et aux phases socio-techniques, à la rationalisation, au taylorisme, à l'automation, à l'espace travail . On pourrait penser que cette partie renvoie à la 2ème partie du traité de 1994, car ils traitent du travail au niveau organisationnel. Notamment quand Maurice se demande comment la technologie influence le mode d'organisation du travail choisi par l'entreprise ? [...]
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