On définit aujourd'hui la famille comme un groupe composé le plus souvent d'un homme et d'une femme (unis par des liens socialement reconnus) et de leurs enfants (issus de cette union ou adoptés) vivant sous le même toit, le « foyer familial ». Seulement, il semble qu'actuellement, lorsqu'on parle de famille, on ne fait plus référence au modèle traditionnel étant donné le nombre de modèles familiaux qui existent. En effet, depuis les années 1970 la famille connait des évolutions importantes et rapides : baisse du nombre de familles nombreuses, transformation des rôles, hausse des divorces, etc.
Nous sommes ainsi amenés à répondre à la problématique suivante : comment l'institution familiale a-t-elle évolué en France et pourquoi ? Cette crise est-elle une crise de la famille, ou simplement une mutation menant d'une forme traditionnelle de la famille vers de nouvelles formes de la famille ?
[...] (Source : alternatives économiques n°269) Les enfants : leur nombre par famille a sérieusement diminué. On peut expliquer ce phénomène par la volonté de mieux les éduquer. On constate que la part de femmes n'ayant pas eu d'enfant n'a jamais été aussi élevée qu'au cours de ces dernières décennies, elle a ainsi baissé de 23% à 10% entre les générations nées dans les années 1910 et celles nées dans les années 1940. Ceci peut également s'expliquer par l'apparition de nouvelles lois sur la contraception et surtout de la loi sur l'avortement en 1975 qui diminue sérieusement le nombre de naissances par accident On a également observé une forte réduction de la taille des familles. [...]
[...] Nous sommes ainsi amenés à répondre à la problématique suivante : comment l'institution familiale a-t-elle évolué en France et pourquoi ? Cette crise est-elle une crise de la famille, ou simplement une mutation menant d'une forme traditionnelle de la famille vers de nouvelles formes de la famille ? Après avoir présenté le modèle traditionnel familial puis ses évolutions, nous constaterons quelles sont les causes de ces transformations. Nous verrons ensuite que dans certains cas, la famille ne connait pas une crise mais qu'elle se transforme simplement en même temps et conformément à la société. [...]
[...] En effet, les personnes sont de plus en plus attirées par la vie de couple, les relations avec les parents sont un bouclier contre les perturbations économiques comme le chômage ou la précarité. Même si le mariage est en baisse, on se marie beaucoup plus par amour qu'autrefois. De plus, la famille reste une institution privilégiée et conserve son rôle essentiel. Les enfants ont pris une place importante et les liens affectifs ont remplacé les liens économiques. Elle reste un refuge, un foyer pour les membres. Elle représentera toujours d'une manière ou d'une autre l'institution qui socialise, qui transmet aux enfants un capital culturel, économique et social (selon Pierre Bourdieu). [...]
[...] L'essor de l'individualisme La famille est aujourd'hui influencée par l'individualisme. En effet, si les liens de la famille ne sont pas le meilleur moyen de s'épanouir pour l'individu, ce dernier peut être amené à renoncer aux liens familiaux. De plus, la famille anciennement qualifiée de «solidaire» n'a plus les mêmes liens, l'individualisme au sein de la famille a donc pris le dessus sur la solidarité. Ainsi la hausse de l'individualisme constatée actuellement est une des causes principales à l'évolution de la famille. [...]
[...] Les évolutions quantitatives et qualitatives de la famille Depuis les années 1970, on a constaté de nombreuses transformations très importantes concernant la famille. Ce sont en effet des changements tels que la baisse des mariages, la hausse des divorces, la tendance à l'union libre, etc. Les couples : on comptabilise une hausse de l'union libre (en 2005 un couple sur 5 vivait en union libre, soit deux fois plus qu'au début des années 1990). De plus, depuis 1999, les couples ont accès au pacte civil de solidarité (pacs) qui est une union plus souple souvent considérée comme intermédiaire entre union libre et mariage, c'est ce qui explique la baisse du nombre de mariages, en partie. [...]
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