Tout commence en 1949 lorsque la télévision devient populaire aux USA : la grille des programmes abonde d'émissions en tous genres. Peu après, les premières séries télévisées apparaissent, et puisent leur inspiration dans des constantes de la culture américaine. Celles-ci reflètent en effet la société américaine, tout en popularisant des modèles, et notamment des modèles féminins. Les images-clichés, alors accordées aux femmes, évoluent progressivement.
Mais peut-on parler d'une évolution, dans le sens amélioration, de l'image de la femme dans les séries américaines, des années 50 à nos jours ?
Afin d'y répondre, nous nous concentrerons exclusivement sur les femmes blanches, car celles-ci sont majoritaires dans les séries. Nous verrons donc que l'image de la femme se transforme. Elle passe en effet de l'image traditionnelle de la mère au foyer bien ancrée dans un cadre familial, à l'image de femmes libres sexuellement et indépendantes financièrement. Pour finir, nous évoquerons une autre facette de l'image de la femme : celle d'adulescente.
[...] Ainsi, dès 1970, on retrouve dans les séries américaines des femmes libérées financièrement et sexuellement. II) Emancipation de la femme Emancipation financière En 1963, une loi fédérale américaine dite EPA (Equal Pay Act) dénonce la discrimination sexuelle concernant le travail et exige, entre autres, l'égalité des salaires entre hommes et femmes pour un même emploi. De plus, en 1971, l'abolition de la discrimination à l'embauche permet aux femmes de pouvoir exercer des métiers dits pour hommes. Ces deux lois ont une répercussion dans des séries télévisées. [...]
[...] Tout est dit dans le générique, avec une chanson susurrée par une femme belle mais figée Make me beautiful. A perfect soul. A perfect mind. A perfect face. A perfect lie. (Rends-moi belle, une âme parfaite, UN esprit parfait, UN visage parfait . Un parfait mensonge.) La série ne parle que des apparences en prenant pour cadre de l'action Miami, univers où seule la beauté prime . Les héros sont en quête d'une jeunesse éternelle et le corps devient une marchandise. [...]
[...] - Sex And The City (1998) quant à elle met en scène le quotidien de quatre trentenaires New-Yorkaises qui parlent de sexe sans détour. A travers la bouche de ces quatre femmes nous est offerte une vision encore inédite dans les séries télévisées : des femmes libres et humaines. Ces modèles féminins se fabriquent une existence telle qu'elles la souhaitent et non pas telle qu'elle est encore souvent imposée par la société. Dans Sex And The City il est tout à fait acceptable d'être célibataire. [...]
[...] A travers toutes ces femmes, cette série nous dévoile toujours une réalité pathétique. Cet effondrement, cet affaissement est à l'image des deux tours du World Trade Center (structures et fondations de la civilisation américaine) : Depuis le 11 septembre, les Américains ont pris conscience que l'histoire est tragique Cette auscultation de la société par les séries nous le prouve. (Conclusion ouverte) Mais l'apparition de la nouvelle série Ugly Betty nous amène à nous pencher sur un autre problème : alors que l'American way of life est en crise, l'attention particulière accordée aux apparences connaît une croissance vertigineuse. [...]
[...] Ce mot valise désigne une fraction de la population coincée entre l'adolescence et l'âge adulte, mélangeant les comportements, les attitudes et les valeurs des deux âges. En anglais on les appelle les kidults Il apparaît clairement dans des séries telles que : - Friends (1994) : cette série nous présente le quotidien de six New- Yorkais dont trois femmes : Rachel, Monica et Phoebe. Malgré leur indépendance financière et sexuelle, elles restent néanmoins très infantiles. - Ugly Betty (2007) : Betty Suarez est une jeune femme portant encore un appareil dentaire mais qui malgré ses ambitions de percer dans le monde de la mode, conserve un esprit puéril et cela se reflète sur son apparence et son comportement. [...]
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