Il parait indispensable lorsque l'on s'intéresse à un fait de société de revenir à l'origine du débat. Dès l'Antiquité et les premières sociétés "modernes" telles que nous l'entendons, le problème de l'euthanasie fut posé dans une forme proche ou identique à la nôtre. Infanticides sur des enfants en moins bonne santé que les autres, euthanasie volontaire chez les personnes âgées, Platon disant même : "On laissera mourir ceux dont le corps est mal constitué". L'euthanasie était ainsi autorisée dans la Grèce et la Rome antique. Malgré tout, la prédominance des trois religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme, Islam) pendant le Moyen-âge a provoqué un évident retour en arrière en ce qui concerne l'euthanasie. Invoquant des ordres divins tels que "tu ne tueras point" ou "ne touche pas à la vie que t'a donné Dieu", la religion a supprimé de nos coutumes un acte pourtant admis par nos ancêtres (...)
[...] Invoquant des ordres divins tels que : tu ne tueras point ou touche pas à la vie que t'a donné Dieu la religion a supprimé de nos coutumes un acte pourtant admis par nos ancêtres. Mais aujourd'hui, les religions sont-elles aussi influentes ? N'avons-nous pas assez de recul pour juger de l'utilité d'offrir une mort digne aux hommes ? Dans le monde moderne, les maladies dégradantes et mortelles sont presque communes, qui ne possède pas un proche décédé d'un cancer ? L'euthanasie nous concerne donc tous de près ou de loin, c'est pourquoi il est intéressant d'en débattre. Les anti- euthanasie diabolisent souvent un acte qui pourtant est noble. [...]
[...] Depuis plusieurs années, on observe une hausse du nombre de groupes qui prônent l'euthanasie. D'où la relance actuelle des problèmes liés a l'acceptation ou non de sa légalisation. Outre l'aspect législatif, plusieurs cas pratiques laissent à penser que l'interdiction de l'euthanasie est fictive et qu'en réalité très peu de contrevenants sont condamnés. Cette hypocrisie de la loi se retrouve dans un nombre non négligeables de faits. En France, le 15 mars 2007, la cour d'assises de Dordogne a condamné le docteur Laurence Tramois à un an de prison avec sursis et a acquitté l'infirmière Chantal Chanel pour avoir injecté à Mme Druais, une patiente âgée de 65 ans atteinte d'un cancer en phase terminale une dose mortelle de potassium. [...]
[...] Bibliographie Ouvrage Il faut dépénaliser l'euthanasie : voici pourquoi ? d'Anne Marie DOURLEN-ROLLIER Patient âgé et demande d'euthanasie, au delà d'une réponse simpliste de M. DESMEDT Le droit face à la douleur d'Amel AOUIJ-MRAD L'ultime liberté d'Axel Kahn édition Plon Journal : Le figaro en Novembre 2009 Le monde en 2008 Site internet www.admd.net/dossiers/vincent-lettre.htm www.cns.lu/files/publications/guide-soins-paliatifs.pdf http://www.senat.fr/lc/lc109/lc109_mono.html LaLibre.be (journal Belge) : La Libre.be > Actu > Belgique > Article (recherche avec le mot euthanasie) Annexes Annexe 1 Les Pays-Bas légalisent l'euthanasie Par: AFP Le Monde avril 2001. [...]
[...] Et bien tout simplement parce qu'une légalisation de l'euthanasie doit être accompagnée de règles, de procédures strictes et précises. Sinon cela mènerait rapidement à des dérives. D'ailleurs, j'imagine que ce sera l'un des arguments principaux de la partie adverse : la dérive de l'euthanasie. L'euthanasie peut être contrôlée. Il suffit d'y assimiler des conditions, des procédures et des sanctions en cas de non-respect. La Belgique a ainsi adoptée la loi dépénalisant l'euthanasie le 16 mai 2002. Loi qui est entrée en vigueur le 20 septembre 2002. Observons les chiffres qui suivent cette adoption. [...]
[...] Cette affaire d'une intense émotion, un véritable drame moderne qui a relancé le débat de l'euthanasie. C'est la vision d'une mère digne qui a défié la loi ! Tout le monde a le droit à une mort digne. La qualité de vie du mourant vaut mieux que sa durée. L a science n'a pas de réponse à tout, si elle repousse l'heure de la mort elle n'assure pas pour autant la qualité de cette mort. C'est la faculté de se sentir autonome qui fonde pour l'essentiel le sentiment de dignité d'un homme la possibilité de rester maitre de soi, de son corps, de son esprit. [...]
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