Les Européens ont-ils un rapport particulier à autrui ?

Thèmes abordés

Europe, EU Union Européenne, rapports des européens, complexe de supériorité, agora athénienne, controverse de Valladolid, consumérisme, cocooning, espace public, liberté d'expression, politique de l'autruche, rapport à autrui et démocratie, reconnaissance des différences, droits des minorités, minorités nationales, CEI Communauté des États Indépendants, AELE Association Européenne de Libre-Échange, unanimisme, corporatisme

Résumé du document

Le rapport à l'autre est un rapport à l'étranger non européen. Existe-t-il une conscience d'être européen ? Oui. L'histoire des impérialismes et surtout de la colonisation donne à certains Européens une approche perturbée des autres peuples. L'idéologie (cf. la controverse de Valladolid) a également construit des rapports biaisés, et de fait un complexe de supériorité.
C'est un rapport à l'étranger entre nations européennes. L'histoire, avec son lot d'empires, ses définitions de frontières (traités), ses déplacements de population (Prusse, Sudètes, Balkans), a mis en avant des nationalismes qui ont conduit à des guerres. Les minorités nationales (Transylvanie, etc.) souffrent de ces découpages, entraînant un manque de confiance.

Extraits

[...] C'est la politique dite de l'autruche. III. Le rapport à autrui et la démocratie Donner le même pouvoir au bulletin de vote de chaque citoyen a été longtemps un problème. La reconnaissance progressive de ce droit pour les hommes de toute condition, puis pour les femmes (exemple : le 21 avril 1944 en France), puis pour les jeunes (de vingt et un à dix-huit ans en 1974 en France), puis pour certains étrangers (selon les pays), montre que se construit en Europe une confiance dans l'individu. [...]

[...] Les Européens ont-ils un rapport particulier à autrui ? I. Qu'est-ce qu'un rapport à l'autre ? C'est un rapport à l'étranger non européen. Existe-t-il une conscience d'être européen ? Oui. L'histoire des impérialismes et surtout de la colonisation donne à certains Européens une approche perturbée des autres peuples. L'idéologie (cf. la controverse de Valladolid) a également construit des rapports biaisés, et de fait, un complexe de supériorité. C'est un rapport à l'étranger entre nations européennes. [...]

[...] La ville a donné toute sa dimension à cette atomisation, ce qui a engendré une individualisation des rapports humains. La démocratie (dans le sens d'un homme, d'une voix) en est l'expression politique. Le mythe rural, mais aussi le communautarisme dans certains quartiers, montrent que ce processus est incomplet. La société de consommation, la médiatisation fragilisent cet individu par le biais de manipulations de masse (publicité, communication, modèles culturels dominants). II. Le rapport à autrui dans la ville La réponse est centrée sur la notion d'espace public. [...]

[...] L'espace public géographique, espace physique ou virtuel de la libre expression et de la reconnaissance des différences. Il convient à cet égard de ne pas privatiser la ville et d'assumer les conséquences sociales des choix de société qui sont faits, en effet les mendiants témoignent des inégalités sociales En ce qui concerne l'espace public politique, il s'agit de renforcer les règles démocratiques pour une effectivité des droits et par là même élargir les droits des minorités, des étrangers et ainsi éviter en campagne le piège de l'unanimisme (par exemple une seule liste électorale, sans débat de fond sur les orientations) ou du corporatisme (domaine agricole par exemple). [...]

[...] Le respect d'autrui (ordre public, respect de la vie privée, diffamation) régule ces droits. La ville, en plongeant les individus dans un relatif anonymat, renforce leur capacité d'expression. C'est l'urbanité au sens d'indifférence polie. Cela est aggravé par le consumérisme et le repli sur l'espace domestique (cf. cocooning) actuellement observé. Cela limite aussi la portée du droit d'expression (si personne n'écoute) et montre la responsabilité des médias de relayer la parole dite dans l'espace public. Le droit de manifestation est une application de cette conception de l'espace public. [...]