Pratiques culturelles occidentales, La culture des Européens, Douglas Dallas, bourgeoisie parisienne, Café-Concert, cabarets, quartier de West End, Opéra Comique de Berlin, wagnérisme, Teatro Regio de Turin, mouvement nazzarien
La période qui va des années 1850 à la Grande Guerre est sans doute la période où on voit l'affirmation des capitales européennes dans sa globalité.
Toutefois, cette affirmation va amener l'Europe à un conflit permanent où va se mêler nationalisations et internationalisations des idées. Les termes concernant la concurrence, la compétition et la rivalité démontre un fait qui est que les idées sont tout d'abord le fruit de producteurs nationaux qui s'inscrivent dans une perspective d'un marché plus grand. La fin du XIXème siècle sera également marquée par une croissance urbaine très importante en Europe. Les changements urbains et architecturaux vont faire des villes tels que Paris, Londres, Berlin et Vienne des lieux de modernité urbaine. Ce changement peut paraître factuel mais il contribuera fortement au rayonnement de la culture européenne.
[...] Par exemple, les expositions universelles démontrent cette course à la domination. En 1851, Londres prouve sa suprématie culturelle et le début d'une modernité architecturale avec le Crystal Palace. Néanmoins, les expositions universelles de la seconde moitié du XIXe ne dépasseront l'ampleur de celles de Paris en et en 1900 dont le symbole restera la Tour Eiffel construite pour l'exposition de 1889 : que ce soit celles Londres en 1862 et 1871 ou celle de Vienne en 1873 qui voudra rivaliser avec Paris dans le domaine artistique. [...]
[...] Pourquoi les villes de Vienne et Berlin n'arrivaient pas à cette époque à rivaliser avec leurs voisins de Paris et Londres ? La raison est que Berlin et Vienne rentrent tardivement dans le marché concurrentiel dans le domaine théâtral, aux alentours des années 1880. Par ailleurs, cette entrée n'a pas engendré un succès immédiat. Par exemple, la ville de Berlin avait fondé en 1889 son premier théâtre indépendant Freie Buhne par Otto Grahms, un théâtre dans la même lignée du Théâtre libre fondé par André Antoine. [...]
[...] Finalement, on remarque une concentration des lieux de théâtres parisiens dans la rive droite de Paris. L'une des raisons de cet emplacement et que la bourgeoisie parisienne vivait principalement vers le centre ou à l'Ouest, l'idée était donc que le public soit suffisamment près pour venir à pied de leur domicile jusqu'au théâtre. Par ailleurs, la construction du Palais Garnier en 1875 par Charles Garnier dans le 9e arrondissement avait pour notamment pour but de créer un axe qui liait l'Opéra Garnier avec la Comédie française et qui devait représenter la culture théâtrale parisienne. [...]
[...] Plusieurs domaines démontrent que les capitales européennes alternent entre échanges et concurrences. Les dernières décennies du XIXe siècle et les années qui précèdent le premier conflit mondial vont être caractérisé sur le plan culturel par un développement d'un marché culturel qui va amener les capitales européennes a cherché des domaines spécifiques pour se différencier, mais également copier le modèle de ses voisins pour rattraper leur retard. Si précédemment, nous avions dit que Berlin a eu un certain mal dans son développement théâtral, ceci n'est pas le cas pour la musique. [...]
[...] Il s'y jouera principalement des pièces naturalistes dans ce théâtre, c'est-à-dire des pièces où la réalité est copiée dans ses moindres aspects. Le phénomène sera tel que des écrivains tels que Zola ou Mallarmé ainsi que tous les critiques dramatiques vont suivre de près ce bouleversement des habitudes théâtrales (salle non éclairée ; jeu sans emphase ; vrais meubles comme décor ; aucune vedette). Malgré que cette expérience théâtrale ne concerne qu'un milieu réduit, elle a eu un très large écho médiatique. [...]
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