Étude sur la sociologie des migrations. L'enjeu est de pouvoir sortir d'une vision du monde imposée, unilatérale et absolue, où toutes les autres manières de voir la réalité qui nous entoure sont perçues comme naturellement inférieures ou culturellement archaïques. Vu les changements de nos sociétés, il ne nous est plus permis de raisonner comme à la période coloniale : il nous faut penser après le colonialisme.
[...] Le racisme touche inévitablement les sans-papiers qui sont stigmatisé et que l'on confine dans leur situation et dont on essaie de les exclure du territoire d'une manière ou d'une autre (expulsion massive, charters, discrimination face à l'emploi, au logement, La globalisation du monde entre autres, comme conséquence de délocaliser un nombre important d'individus d'origines culturelles diverses, sous l'impulsion du marché ou des tensions politiques. On est alors en présence d'une multiculturalité. Ce phénomène amène la présence simultanée de diverses cultures qui possèdent chacune des significations qui leur sont propres. [...]
[...] Avec la problématique des sans-papiers c'est assez difficile de chercher un principe d'existence préservant le lien social, en effet ils sont pourchassés de par la négation de leur statut de réfugié dans le pays dans lequel ils vivent et cette absence de statut ne leur permet pas de rentrer dans un climat égalitaire, ils sont ainsi contraints à se tourner vers des filières alternatives et donc risquées (exploitation, obligation de vivre caché, insécurité permanente, Un des problèmes est que la culture est dévalorisée par rapport aux facteurs économiques et politiques qui rendent mieux compte de la dynamique sociale. On remarque qu'il est difficile de penser la culture comme l'un des registres constitutif de l'action. Elle apparaît comme une chose qui est là et non comme force agissante par l'intervention des acteurs alors qu'elle est pourtant une dimension de l'action, une potentialité utilisée par les individus pour forger leur monde. [...]
[...] On retrouve aussi des instances de dominations majoritaires qui participent à une différenciation sociale des immigrés et qui les séparent de la norme Les comportements de désolidarisation mettent en péril la cohésion sociale du groupe. Les consciences sociales et politiques s'oublient dans le mouvement progressif d'effacement de la personnalité des citoyens. Dans le contexte urbain, le rôle de support assumé par la ville, c'est à dire, la coexistence entre des entités et des groupes pluriethniques qui ne se mélangent pas fait de la ville un lieu de déraison. Cette désorganisation sociale publique affecte les mécanismes de délégation qui ne semblent plus reconnaître une frange de la population, citoyens de seconde zone, mitoyens de centralité. [...]
[...] De plus n'oublions pas non plus que la notion d'ethnicité, importante en sociologie des migrations, correspond à l'émergence de ce que les acteurs veulent réutiliser de leur histoire identitaire pour affronter les enjeux culturels, économiques et politiques. Dans le contexte généralisé de chamboulement des représentations, et des nouvelles formes des sphères publiques et privées, les mouvements de va et vient entre les réalités micro et macro-sociales, révèlent les interdépendances, au niveau des fonctionnements des modes de régulations classiques. Les réalités sont criantes : les expressions puissantes de l'individualisme, l'acceptation des mécanismes d'exclusion, les soumissions inconditionnelles aux raisonnements économiques, ont des conséquences qui touchent en premier lieu les membres les plus faibles de notre société (dans notre cas les sans-papiers). [...]
[...] Comme on l'a abordé précédemment, les constituants de l'action humaine sont économiques, politiques, culturels, ce sont les substances de l'action qui rendent la vie sociale possible (invariants de l'agir humain). C'est donc une logique d'action, des échanges entre hommes et avec l'environnement. Ces trois déterminants de l'action ne se suffisent pas à eux seuls, ils ne révèlent leur intérêt que lorsqu'ils sont en relation mutuelle. C'est la totalité complexe des constituants économiques politiques et culturels qui forme l'action. Mais dans les sociétés, on peut rencontrer certaines tensions pouvant créer des dominations de l'un ou l'autre composant. [...]
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