Le sexisme des orientations

Résumé du document

Lorsque Napoléon institua le Baccalauréat par le décret du 17 mars 1808, il lui donna un double objectif : être un examen qui sanctionne la fin des études secondaires et être le passeport pour l'entrée à la Grande Université. Malgré les nombreuses critiques et les multiples réformes dont il a été l'objet, le Baccalauréat n'a jamais été supprimé. Il représente la clé permettant de faire le premier pas avant d'entrer dans la vie active, dans l'âge adulte. Il est le diplôme le plus visible dans le panel que propose le cursus scolaire et universitaire ; c'est pourquoi il est celui qui est le plus convoité. Malgré sa popularisation, le Baccalauréat reste une barrière, une sélection ne laissant passer les plus aptes, les plus adaptés pour poursuivre et prétendre à devenir des hommes cultivés. Des hommes cultivés, certes mais également des femmes cultivées. En effet, c'est seulement depuis 1924 et un décret de Léon Bérard que les filles ont la possibilité de suivre « un enseignement facultatif dont la sanction est le Baccalauréat ». Malgré cette bonne volonté, le programme restait différent d'avec celui des garçons et axé sur les tâches supposées féminines telles la maison, les enfants, etc. Aujourd'hui le Baccalauréat est devenu le même pour filles et garçons mais il ne semble pas ouvrir les mêmes perspectives d'études après le Baccalauréat ...

Extraits

[...] Des hommes cultivés, certes mais également des femmes cultivées. En effet, c'est seulement depuis 1924 et un décret de Léon Bérard que les filles ont la possibilité de suivre un enseignement facultatif dont la sanction est le Baccalauréat Malgré cette bonne volonté, le programme restait différent d'avec celui des garçons et axé sur les tâches supposées féminines telles la maison, les enfants, etc. Aujourd'hui le Baccalauréat est devenu le même pour filles et garçons mais il ne semble pas ouvrir les mêmes perspectives d'études après le Baccalauréat. [...]

[...] Bibliographie - BAUDELOT Christian et ESTABLET Roger, Allez les filles, Seuil, Paris - PERETTI Claudine (directrice de la DEP), Filles et Garçons dans le système éducatif 1984-2004, quelle évolution Colloque De la mixité à l'égalité dans le système éducatif, Mai 2004, site : www.éducation.gouv.fr Annexes Résumé d'entretien avec le proviseur adjoint d'un lycée de Vannes Quelles sont vos statistiques pour cette année en classe de terminale ? Nous avons 210 élèves : 53 en Littéraire répartis sur deux classes en scientifique en trois classes et 62 en Economique et social en deux classes. Quelle est la répartition des deux sexes dans ces classes ? Non, pas exactement mais je suppose qu'elles sont plus nombreuses. Maintenant c'est comme ça. [...]

[...] En effet, elles ont un taux de réussite supérieur aux garçons et ceux quelque soit la filière. Ainsi, aux Baccalauréats 2000 et 2001, elles sont respectivement 81,8% et 81,6% à l'obtenir contre 77,4% et 76,4% pour les garçons. C'est en toute logique que l'on peut dire que ces deux phénomènes contribuent au fait que maintenant il y a plus de bachelières que de bacheliers. Grâce à leur réussite en progression au Baccalauréat les filles sont devenues majoritaires dans l'enseignement supérieur[2] : Tout comme au Baccalauréat, les femmes sont devenues plus nombreuses que les hommes ; il y a plus d'étudiantes que d'étudiants. [...]

[...] Maintenant, ils sont plus de candidats et candidates par an. Le phénomène de scolarisation a permis de présenter de plus en plus de lycéens à l'épreuve du Baccalauréat. Les filles ont grandement participé à la massification des candidats. Ainsi, les statistiques de nombreuses années nous montrent qu'elles ont, non seulement, rattrapé leur retard mais même qu'elles ont dépassé les garçons. Ce changement est visible dès 1972. Lors du Baccalauréat général 2000, elles représentaient 56,8% des candidats et 57% en 2001[1]. Elles sont plus nombreuses à tenter leur chance. [...]

[...] On peut ainsi légitimement penser qu'il existe un sexisme lors des orientations en terminale dans ce lycée. Et celui-ci se prédétermine par des stéréotypes bien ancrés. Conclusion Depuis sa création le baccalauréat a subi de profonds changements, un des plus important fut le droit acquis par les femmes de se présenter à cette épreuve .Il y a eu dès lors un changement de donne mais ce n'est qu'en apparence : l'école de tous, n'est pas devenue une école pour tous. [...]