Les « boeufs » sont des organisations très particulières dans le monde de la musique. Nous les avons étudié en enquêtant sur leur fonctionnement dans le bar « le Tennessee », situé dans le Quartier Latin à Paris. Tous les lundi, mardi et mercredi soirs, on y retrouve, outre le personnel du bar, un musicien-organisateur, des musiciens qui viennent passer un moment, et le public, dans une salle en sous-sol, pour des « jam-sessions ».
Le boeuf s'organise comme suit : le musicien-organisateur, seul musicien rémunéré, restera toute la soirée, et joue tout seul s'il le faut. Il présente les thèmes, et demande régulièrement s'il y a des musiciens dans la salle. Les autres musiciens arrivent peu à peu, et soit se dirigent immédiatement vers la scène, pour rejoindre un morceau en cours, soit restent un moment écouter avec le public. Tous les morceaux joués et les tempos sont proposés par les musiciens, en fonction du niveau de ceux présents à tel moment. Les morceaux suivent généralement un [...]
[...] Les musiciens semblent ainsi motivés par le fait de jouer devant un public le plus nombreux possible. Dans quel but ? Plusieurs hypothèses semblent ici envisageables, chacune s'appliquant à certains des musiciens alors présents : les musiciens préfèrent jouer devant un public le plus nombreux possible car : c'est la condition sine qua non pour se faire remarquer et essayer d'assurer sa promotion personnelle (motivation du carriériste, de l'ambitieux). plus de public = plus de filles : c'est le moment idéal pour faire des rencontres (motivation du dragueur). [...]
[...] Entre art et argent, quelles sont les motivations des jazzmen dans les bœufs ? Les bœufs sont des organisations très particulières dans le monde de la musique. Nous les avons étudié en enquêtant sur leur fonctionnement dans le bar le Tennessee situé dans le Quartier Latin à Paris. Tous les lundi, mardi et mercredi soirs, on y retrouve, outre le personnel du bar, un musicien-organisateur, des musiciens qui viennent passer un moment, et le public, dans une salle en sous-sol, pour des jam- sessions Le bœuf s'organise comme suit : le musicien-organisateur, seul musicien rémunéré, restera toute la soirée, et joue tout seul s'il le faut. [...]
[...] Comme chez Herzberg il n'a alors besoin d'aucune motivation extérieure car sa motivation vient du plus profond de son être. Or cette motivation semble être bien vivante chez les musiciens là où elle reste peu perceptible dans le milieu de l'entreprise. Cela est sûrement dû à un certain sacrifice des musiciens quant à leurs revenus matériels dans un premier temps, ce qui est du moins le cas avec les musiciens encore jeunes qui vont jouer au Tennessee. Mais d'où vient ce sacrifice? [...]
[...] Tous les types de motivation étant cohérents suite à ce résultat, il faudra donc se servir de la suite de l'analyse pour avancer dans l'interprétation des résultats. Motivations et lieu Les résultats suivants nous montrent qu'il s'agit d'une clientèle d'habitués, puisque tous nous avouent venir jouer au Tennessee régulièrement. Mais on s'aperçoit à la question suivante que la moitié joue également dans d'autres lieux alors l'autre moitié ne fréquente que le Tennessee. Pourquoi ? Y aurait-il une ambiance spéciale au Tennessee qui motiverait certains joueurs à ne fréquenter que cet endroit ? C'est l'objet de la question suivante. [...]
[...] La troisième source de satisfaction provient du travail proprement dit, or la passion pour la musique est la principale motivation avouée par nos jazzmen. Normalement vient ensuite la responsabilité qui est déléguée au salarié, mais ici elle ne tient pas un très grand rôle car les musiciens ne s'occupent presque pas de l'organisation, s'occupant principalement d'eux-mêmes. La seule personne chargée de coordonner le tout est effectivement un musicien, plus proche des musiciens que le gérant, et par conséquent plus apte à effectuer cette tâche. [...]
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