Dossier de communication sur les rumeurs. Ce dossier a pour but de comprendre comment une rumeur se met en place et se développe. Au niveau sociologique, Jean MAISONNEUVE donne comme définition de la rumeur : "une nouvelle ou un récit transmis de bouche en bouche, de valeur incertaine, mais susceptible d'ébranler ou de cristalliser l'opinion publique". ALLPORT qui a beaucoup étudié ce mode de communication le définit en 1965 comme une affirmation générale que l'on présente comme vraie, sans qu'il y ait de données concrètes permettant de vérifier son exactitude.
[...] Soit il mettra en place un mécanisme de l'exception : le criminel sera jugé comme différent des autres. Soit l'acte sera rendu moins positif. Si le criminel a sauvé la vie de cette personne c'était pour le voler mais il n'a pas eu le temps de le faire. L'individu va redonner une connotation négative à la situation pour que l'information soit colportée en fonction des stéréotypes attendus. Il n'y a alors plus de dissonance cognitive. Avec la multiplication des médias, on peut se demander les rumeurs vont devenir moins nombreuses et peut être même s'éteindre. [...]
[...] Toutes les rumeurs se basent sur des stéréotypes. Un sociologue MORIN en 1969 a étudié la rumeur de la traite des blanches dite rumeur d'Orléans. Au mois de mai nait une rumeur selon laquelle des jeunes filles seraient enlevées dans des magasins de vêtements. Elles seraient droguées dans les salons d'essayage et emportées la nuit vers des pays d'Asie ou d'Afrique pour servir dans le trafic d'êtres humains. Les magasins où se passent ces enlèvements sont tenus par des commerçants juifs. [...]
[...] Cet animal serait remonté par les canalisations. Néanmoins, aucune photographie n'a jamais été prise de ce crocodile. La seconde concerne un politicien, Bernard KOUCHNER qui aurait été pris par les gendarmes sur l'autoroute à plus de 170 kilomètres heure. Le plus surprenant est que cette voiture puissante et onéreuse, Ferrari ou Porsche, selon les cas aurait été offerte par Médecins sans Frontières en remerciement de l'aide apportée par ce médecin à l'association. La police, l'organisation el le politicien lui-même ont tous démenti l'information. [...]
[...] Les personnes qui véhiculent les rumeurs font preuve de conformisme. Elles transmettent une information qu'elles jugent vraie sous l'effet d'une pression non explicite. L'individu modifie ses attitudes, ses conduites, ses croyances dans le sens des attitudes, des conduites, des croyances du groupe. La rumeur sert avant tout à un groupe pour influencer un autre groupe social en utilisant le principe du conformisme. L'exemple de la rumeur de Villejuif (cf. annexe est très intéressant par rapport à ce processus de conformisme. [...]
[...] Les individus se sont sentis obliger de communiquer ce tract par la gravité de l'accusation et la peur du cancer. Ils souhaitaient informer des dangers de ces additifs alimentaires. Ce conformisme et cette acceptation de cette rumeur est d'autant plus importante du fait du cachet médical. Dans cet exemple, la rumeur est acceptée mais il arrive parfois que celle-ci soit jugée non convaincante. Dans ce cas là, l'individu est en conflit entre ce qu'il entend et ce qu'on lui dit. [...]
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