Nous avons choisi ce sujet car c'est à la fois une tribu moderne mais également une tribu qui a toujours existé (au cours de l'Histoire). On les retrouve dans la bible non pas sous le nom de Sans Domicile Fixe mais sous celui de miséreux, de parias, d'exclus...
Le SDF est un excellent cas d'anthropologie puisqu'il y a toujours une interactivité avec l'autre et en même temps il existe une vraie désocialisation qui s'opère chez le SDF.
A priori, les SDF ne vivent pas pour boire, ils deviennent inconsciemment des rejetés puisqu'ils ne travaillent pas et qu'ils ne font plus partie de la société. Les gens considèrent les SDF comme des marginaux. Le nom est même souvent relié à rejeté, miséreux. Or la plupart des SDF vivent en société mais pas avec les mêmes valeurs et normes que les nôtres. On s'aperçoit qu'il y a une réelle appréhension et indifférence quand on parle d'eux. Bien que cela émeuve beaucoup de personnes, ceux-ci sont dénués d'émotions car ils en voient tous les jours. Pour les gens comme nous les SDF sont des personnes qui n'ont pas voulu cette situation mais qui, au final, sont dans un état de délabrement.
La raison pour laquelle nous avons placé le SDF au cœur de notre enquête anthropologique c'est que c'est une tribu qui existe dans tous les types de société. Ce n'est pas une tribu à laquelle on adhère mais qu'on « subit » le plus généralement. Partout dans le monde, ils agissent de la même façon. Ici il ne s'agit plus de vivre mais de survivre.
Qu'est-ce qu'un SDF par définition ? C'est une personne qui n'a pas de domicile fixe, qui vit dans la rue. En réalité, au tout début, l'Homme était un sans domicile fixe, un nomade, une personne qui, selon les saisons se déplaçait pour survivre. Dès lors que la société s'est développée la désignation du SDF ne représentait plus la même chose. Lorsque la société est passée au mode sédentaire, les personnes et peuples qui sont restés nomades ont commencé à être mal vus.
[...] La honte est dans le quotidien du SDF. Elle est présente dans tous les stades par lesquels passent les sans-abris. Cependant, il la gère différemment selon les étapes. En effet au début cette honte est un sentiment très fort, qui accable le SDF. Mais plus celui-ci va passer les différentes étapes plus cette honte va, non pas disparaître, mais être cachée et enfouie. En effet les SDF de longue date qui ont déjà perdu tout repère, et ont perdu tout espoir, ne montrent pas de honte. [...]
[...] Et ainsi que les SDF ont une fierté qui est souvent blessée. Quand Lestingeois le sauve des eaux Boudu lui fait de nombreux reproches pour l'avoir sauvé car il voulait qu'on le laisse tranquille, il n'a aucune reconnaissance pour l'accueil de Mr Lestingeois. Pour dormir Boudu plie ses jambes et les met sur le mur comme s'il prenait la position du fœtus, comme s'il était couché sur un banc. Par ailleurs il ne veut pas dormir dans un lit mais dans le couloir. [...]
[...] Nous avons constaté au cours de notre réflexion qu'il existe des étapes communes à chaque SDF. Plus généralement, si on compare le phénomène des SDF en France et à l'étranger, on pourrait dire que les difficultés rencontrées sont à peu près semblables. La rue ne fait que transcrire dans son langage l'ensemble des pratiques à la base de toutes sociétés. En comprendre les règles et la morale demande beaucoup de temps. C'est là que le bât blesse. Le temps de la rue n'a rien de commun avec l'autre, le normal Cependant, si on élargit le cercle et que l'on parle d'un point de vue international, le phénomène relève dans un premier temps de la solidarité et de tous les faits que nous avons évoqués, mais également de la coopération internationale. [...]
[...] On compte une 60aine de centre aussi il existe un manque de place importante. II manque des maisons de retraite, des structures pour handicapés, des appartements thérapeutiques, de l'accompagnement psychologique et social". La deuxième raison pour laquelle les centres de logements sociaux sont critiqués même s'ils sont remplis toutes les nuits c'est qu'il existe une grande insécurité pour les SDF. Ceux-ci n'apprécient pas les centres d'hébergement d'urgence car l'accueil est horrible tout comme le sont les locaux Paul ans, cuisinier dans la rue "depuis quelques mois" a été envoyé pour soigner une infection au pied. [...]
[...] Au début du passage, Boudu reçoit de l'argent de par la main d'une petite fille. Il lui demande pourquoi lui donne-t-elle ces billets. La petite fille répond que c'est pour l'aider à manger. Pendant ce temps-là un homme gare sa voiture près du banc de Boudu qui vient lui ouvrir sa portière. L'homme cherche de l'argent à donner à boudu pour le remercier. Finalement c'est boudu qui lui donne le billet que la petite fille lui avait donné juste avant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture