Depuis la loi LRU - loi relative aux libertés et responsabilités des universités - en août 2007, le monde universitaire était dans la ligne de mire du gouvernement. Après une certaine polémique sur cette réforme, il est question du statut des enseignants-chercheurs. Depuis juin 2008, date à laquelle Rémy Schwartz, conseiller d'Etat et professeur associé à l'université Paris I, remet son rapport à Valéry Pécresse, le monde universitaire exprime ses inquiétudes face à un avenir visiblement menacé.
La réforme repose ainsi majoritairement sur deux points :
- L'évaluation des enseignants chercheurs : tous les quatre ans, les enseignants-chercheurs devront être évalués sur leur fréquence de publication, leur participation à des colloques, ce qui permet de montrer leur évolution dans les travaux de recherches.
- Les modulations de services : elles permettraient aux chercheurs moins actifs de se tourner davantage vers l'enseignement, et a contrario les chercheurs plus actifs de se tourner davantage vers la recherche.
Sur ces deux points majeurs le monde universitaire s'oppose - en partie - à la réforme.
Un objectif donc motive cette réforme: “simplifier la gestion de la recherche et donner davantage de rayonnement à nos universités”. Depuis 2007 donc, la réforme a évolué. Elle vise maintenant de manière plus précise à modifier le statut des enseignants-chercheurs. C'est donc une première évolution par rapport au décret de 1984 sur le monde universitaire.
[...] Ainsi, la recherche, que ce soit en Lettres, en Histoire, ou encore en Théologie, n'est pas déconnectée du réel. Par exemple, dans la préface du volume 1 de Mémoire, Traces et Récits : le Passé revisité[6], Anne Prouteau justifie la publication de cet ouvrage, par son lien avec l'actualité : À l'heure où s'affirme un goût évident de nos sociétés pour la commémoration, il convenait de dire les limites et les enjeux d'une telle entreprise Cet ouvrage porte donc une réflexion sur une tendance inscrite dans nos sociétés actuelles et fournit ainsi une clé pour avancer dans la compréhension du monde et de l'homme. [...]
[...] Mais faut-il pour autant baisser les bras ? Il est évident que non. Selon nos professeurs, il faut s'investir totalement dans un tel métier, ne jamais baisser les bras. Un de nos professeurs en 1re année de licence, Monsieur nous a incités à relever ce défi : être dans une filière telle que celle-ci, est un véritable combat qu'il vous faut mener Autrement dit, malgré quelques désaccords avec la réforme, les enseignants-chercheurs en lettres semblent s'accorder pour dire que c'est un métier difficile, mais qu'il vaut véritablement la peine d'être vécu. [...]
[...] Cependant, le chercheur doit pouvoir garder une certaine polyvalence et non pas se cantonner à sa spécialisation. La formation des chercheurs commence par deux années de master au cours desquelles l'étudiant trouve un sujet qui doit préparer sa thèse. L'étudiant devient ensuite doctorant ; il a trois ans pour effectuer ses recherches et rédiger sa thèse. Il devra intervenir dans des colloques, afin d'obtenir ses quatre points de recherche par les publications. Lors de sa soutenance, le doctorant présente une synthèse de son travail de recherche, puis répond aux questions des différents membres du jury. [...]
[...] Ce statut ainsi que celui d'enseignant chercheur, est renouvelable tous les quatre ans, par une réévaluation. Le maître de conférence peut ensuite obtenir l'habilitation à diriger les recherches, ce qui lui permet, à son tour, d'encadrer des doctorants et de diriger un laboratoire. La recherche comme ouverture sur le monde La recherche peut être vue comme un moyen de s'ouvrir au monde, notamment par le sujet de la thèse. Effectivement, ce sujet ne se cantonne pas toujours à notre culture et à notre pays, mais peut au contraire concerner une culture différente de la nôtre. [...]
[...] Mais cette connaissance ne peut se faire sans la confrontation à autrui. C'est ce que permettent les colloques, les laboratoires de recherche. Il y a dans ce rapport à l'autre un enrichissement culturel quand il s'agit par exemple de voyager dans tel pays pour participer à un colloque, mais c'est aussi se confronter et travailler avec autrui pour la création d'un travail interdisciplinaire, ce que permettent entre autres les laboratoires de recherche où se confrontent historiens, littéraires, arts plasticiens, musicologues et bien d'autres. [...]
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