L'ethnologie des communautés africaines - publié le 30/10/2006

Résumé du document

L'étude des différences des phénomènes de la vie culturelle et coutumière qui se caractérisent, notoirement, par une infinie diversité des systèmes spatialement limités est une des tâches importantes de la science ethnographique. Celle-ci s'applique à dégager dans la culture des peuples des traits communs et originaux reflétant aussi bien des particularités ethniques locales que des lois stadiales générales du développement socio-économique de la société.

Les tentatives pour mettre en œuvre une approche spatio-temporelle de l'histoire de la culture datent d'il y a longtemps. Au XIXe siècle, la géographie et l'ethnographie ont avec succès accumulé des faits nouveaux qui suscitèrent un plus grand intérêt pour les aspects territoriaux de la culture des peuples. A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, plusieurs écoles et courants de l'ethnographie européennes et américaines (école des «cercles culturels» Kulturkreise, anthropogéographie, diffusionnisme, etc.) critiquèrent de nombreux principes de l'évolutionnisme. A l'idée centrale de l'évolutionnisme, celle de l'évolution de l'humanité dans le temps, ils opposèrent artificiellement la conception d'une différence «pérenne» des peuples et traitèrent leur développement uniquement comme une conséquence des migrations et des propagations, accordant la priorité aux aspects territoriaux au détriment des aspects temporels, historiques.

Extraits

[...] Folsom, Culture and social progress. p New York J. H. Steward, Theory of culture change: the methodology of multilinear evolution. p Urbana G. Weiss, scientific concept of culture». In American Anthropologist. p Vol G. P. Murdoc, «World ethnographic sample». In American Anthropologist. [...]

[...] Tandis que devenait plus complexe le tableau ethnique général du monde et s'intensifiait le progrès social, la structure historico-ethnographique de l'œkoumène se compliquait d'une époque à l'autre. Les principaux moments nodaux de ce phénomène furent en même temps ceux de l'histoire universelle. C'est l'hominisation et la mise en valeur de territoires nouveaux dans l'Ancien et le Nouveau Monde, le passage à des formes d'économie productives («révolution néolithique») dans certaines régions, l'apparition de la société de classes et des structures d'Etat, le remplacement de l'esclavagisme par la féodalité, l'accumulation primitive, le développement du capitalisme et le début des conquêtes coloniales qui se sont achevées à la limite des XIXe et XXe siècles. [...]

[...] Ils effectuèrent un zonage ethnographique de la population indienne de l'Amérique du Nord[2]. Selon eux, tant l'«aire» que le sont, dans grande mesure, conditionnés par les particularités du milieu[3]. Pour Steward, le «type culturel» est une catégorie issue de l'«intersection» (crosscutting) des principaux types de sites avec les niveaux de l'intégration sociopolitique de la population[4]. G. Weiss définit l'«aire culturelle» comme un groupe territorial de systèmes culturels, généralement apparentés et caractérisés par une certaine réunion de traits distinguant le groupe en question d'autres groupes[5]. [...]

[...] Espaces marins, massifs montagneux, forêts infranchissables séparaient divers groupes d'ethnos qui, pendant une longue période, se développèrent en vase clos. La mise en valeur initiale de nouveaux territoires avec le maintien des traditions culturelles et du mode de vie antérieur avait pour résultat tant de ralentir le progrès d'un groupe donné dans le cas d'un long isolement que d'accroître la diversité mondiale des différences culturelles locales. Le ralentissement des rythmes du progrès historique fut particulièrement notable dans les régions périphériques isolées de l'œkoumène, notamment chez les Bochimans de l'Afrique du Sud. [...]

[...] 26, pp. 300- [14]. P H. Couty, La structure des économies de savanes africaines. Orstom, Dakar, ronéot [15]. J. J. Maquet, Africanité traditionnelle et moderne. Présence Africaine, Paris [16]. C. Lévis-Strauss, Les structures élémentaires de la parenté, pp. [...]