Afin de savoir si aujourd'hui l'action étatique en matière culturelle nécessite que l'Etat produise sa propre définition du beau il faut se poser la question de l'intérêt de l'Etat à s'installer dans une telle démarche. Ainsi, pourquoi l'Etat devrait-il définir le beau ? Quel en est l'intérêt ?
Il se trouve en fait que si l'Etat a un intérêt à définir le beau, c'est avant tout pour légitimer son action en matière culturelle. Aujourd'hui les politiques culturelles sont des politiques publiques actives qu'il faut en effet légitimer au regard des contribuables. Ainsi, il faut que l'Etat produise une définition du beau, mais pas n'importe laquelle : sa définition doit être acceptable et en accord avec les attentes et l'intérêt du plus grand nombre. Une définition du beau acceptable par le plus grand nombre permet à l'Etat d'agir avec une plus grande marge de manoeuvre en matière culturelle. Le beau comme idéal est donc, la première justification, et la plus forte de la politique culturelle de l'Etat (...)
[...] Ainsi, le soutien attrape-tout à toutes les formes de culture potentiellement 2 populaires serait un aspect important de l'action de l'Etat : la polititique du Ministère de la Culture pendant ces douze dernières années a continuellement alterné soutien à un nouvel art officiel d'élite et engagements culturels tous azimuts où l'on passe allègrement des arts élevés au plus bariolé des bazars dans un fidèle reflet des changements sociaux profonds Dans le discours de Vincent Dubois, on distingue une critique assez intéressante de la manière dont l'Etat définit aujourd'hui le beau. On comprend d'abord par les mots flous des principes, boulimie anxieuse, soutien attrape-tout qu'aujourd'hui l'Etat définissant le beau s'en sort avec une définition assez large du concept, mêlant des formes de beaux et d'arts très différentes. [...]
[...] Et le fait que l'Etat s'intéresse { un artiste, contribue { le faire connaître, et renforce la spéculation { l'égard de ses œuvres sur le marché. Les exemples sont nombreux : Jeff Koons, Murakami, Damien Hirst Conclusion : Nous avons vu que l'idée d'une définition étatique du Beau posait de nombreux problèmes Pourtant une définition acceptable du Beau apparaît comme la légitimation première de l'action étatique de l'Etat. Il apparaît évident que l'Etat ne doit pas être le seul acteur participant { la définition du Beau : artistes, citoyens, société civile toute entière ont également 8 un rôle à jouer pour que la définition du Beau soit le reflet de la réalité sociale sans qu'un art officiel d'élite n'émerge. [...]
[...] L'Etat doit il définir le beau ? 1. Pourquoi l'Etat devrait il définir le beau? 1.1 Définir le beau c'est établir des critères d'appréciation artistiques et une échelle de valeurs qui vont permettre de légitimer l'action culturelle Afin de savoir si aujourd'hui l'action étatique en matière culturelle nécessite que l'Etat produise sa propre définition du beau il faut se poser la question de l'intérêt de l'Etat s'installer dans une telle démarche. Ainsi, pourquoi l'Etat devrait il définir le beau ? [...]
[...] Pourtant, selon Dubois, cette définition large, et floue n'est pas entièrement critiquable, car elle suit très bien les changements sociaux profonds. Cela montre bien que la définition du beau en art a un intérêt, et peut être Dubois prescrit il ici une définition moins floue, mais tout de même évolutive et fidèle aux reflets de la société Comment l'Etat définit il le beau aujourd'hui ? Dans cette partie, on s'intéresse d'un point de vue très actuel { ce qui fait le beau pour l'Etat aujourd'hui : Qu'est ce que le beau ? [...]
[...] Il apparaît de plus en plus comme le reflet d'une domination élitiste, et des problèmes naissent du fait que le grand public ne s'y retrouve pas : il dénonce une alliance d'intérêt entre une classe d'artistes plus ou moins opportunistes et des responsables institutionnels qui se piquent d'être modernes et se valorisent en valorisant des œuvres 6 qui ne seront pas appréciées par tous. Dans cette perspective, l'Etat, qui choisit de soutenir un art qui ne diffuse pas de représentations communes, est perçu comme s'éloignant de l'intérêt général. [...]
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