Au XVIIIe siècle, les notables révèlent une existence populaire distincte d'une existence aisée. Il existe alors une volonté de combattre les mœurs populaires pour faire régner l'ordre dans la société. Ces classes populaires sont souvent issues du monde rural. Cette attitude reflète un regard distancié porté sur une population.
Le regard folkloriste procède d'une démarche spécifique au XIXe siècle, celle d'une prise de conscience de l'existence d'autres systèmes sociaux. Une œuvre de collecte et d'analyse se construit alors. La culture populaire est alors définie comme l'ensemble des traditions transmises oralement (en dehors de l'école et des textes imprimés).
[...] Difficulté du rattachement au Ministère de la Culture La notion de patrimoine émerge dans les années 1970. Cette période correspond au renouvellement de l'intérêt pour le monde rural en tant que monde en danger de disparation dans le contexte de crise et d'industrialisation. L'ethnologie qui se met alors en place est une ethnologie d'urgence pour garder des traces de cette civilisation. Ceci explique la prééminence accordée au monde rural au détriment de la culture populaire au sens large. A ceci s'ajoute le développement de l'écologie (premier Parc Naturel Régional en 1967) auquel prennent part les écomusées qui relient la notion de patrimoine, d'ethnologie et de nature. [...]
[...] - Immatériel : moyens d'expression (langue, littérature orale, musique, danse, jeux), pratiques et rituels, usages du corps, cérémonies, fêtes, techniques et savoir-faire, dimension esthétique des arts populaires. - Paysage : première intégration dans la dimension patrimoniale. ? Une approche globale des sites domine, la dimension économique de développement local est mise en avant pour la première fois. La multiplicité des acteurs et des outils est prise en compte. Cette définition est enfin marquée par une grande modernité et annonce les prémices du développement durable. [...]
[...] La discipline poursuit sa structuration avec le Musée des Arts et Traditions Populaires qui récupère les collections françaises du Trocadéro (le reste est rattaché au musée de l'Homme). Georges Henri Rivière organise ce musée et des musées de plein air dans toute la France en s'appuyant sur le réseau des musées locaux. Le musée prend la forme d'un musée laboratoire avec une vraie vocation de recherche et aborde le folklore au sens large (matériel et oral). L'ethnologie naît donc dans l'institution muséale et non universitaire. [...]
[...] Comment est-on passé de la notion de "folklore" à celle d'"ethnologie" puis à celle de "patrimoine" ? Toutes ces notions renvoient à la culture populaire. Au 18ème siècle, les notables révèlent une existence populaire distincte d'une existence aisée. Il existe alors une volonté de combattre les mœurs populaires pour faire régner l'ordre dans la société. Ces classes populaires sont souvent issues du monde rural. Cette attitude reflète un regard distancié porté sur une population. Le regard folkloriste procède d'une démarche spécifique au 19ème siècle, celle d'une prise de conscience de l'existence d'autres systèmes sociaux. [...]
[...] Notion concurrencée par celle de patrimoine immatériel aujourd'hui Convention de l'UNESCO (17/10/2003), art.2. Une mission ethnologique doit mettre en place la convention par le biais d'un inventaire international au sein de l'UNESCO. Un portail Internet est mis en place pour recenser les lieux ressources. Des programmes de recherche thématiques se mettent en place. Ils s'intéressent principalement à la réappropriation des traditions de la part des ethnologues au lieu d'essayer de recueillir toutes les traces de façon exhaustive : c'est la transmission, la recomposition de l'héritage plus que le patrimoine lui-même qui retient l'attention des observateurs. [...]
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