Selon les estimations de l'OMS (organisation mondiale de la santé), environ 1 million de personnes se suicident chaque année dans le monde. À l'échelle de la France, c'est environ 10 000 personnes qui se suicident chaque année, ce qui représente un suicide toutes les 50 minutes et ce phénomène est en constante évolution. De plus, un rapport du Haut Comité de la Santé Publique affirme que ces chiffres sont sous-estimés à hauteur de 20%, du fait d'un défaut de déclaration ou de l'existence de ce que l'on peut appeler des suicides « cachés » qui sont inscrits dans d'autres rubriques de décès, comme les intoxications ou les accidents par exemple.
[...] Ces problèmes les conduiraient au suicide. Les femmes, elles, alors confrontées au même problème ne seraient pas pénalisées. La socialisation différentielle en est la responsable. Les hommes supportant moins l'effet du temps (le fait de ne plus travailler, de ne plus avoir de responsabilité dans le cadre d'un travail ) que les femmes. Après avoir vu que les hommes se suicident plus que les femmes et que cela est notamment dû au fait de la socialisation différentielle entre les hommes et les femmes, nous allons, tout comme Durkheim l'a fait dans Le Suicide, étudier si l'effet de conjugalité joue sur les taux de suicide. [...]
[...] Dans un troisième temps, il faut avancer l'idée que la famille joue un rôle majeur dans la préservation de la femme face au suicide. L'intégration familiale protège la femme du suicide, au même titre que la présence d'enfants au sein de la famille. Pour les sociologues, les femmes seraient statutairement plus engagées que les hommes dans les relations familiales. Les femmes étant plus intégrées, elles se suicideraient moins que les hommes. De plus, la présence d'enfants au sein de la famille les protégerait d'autant plus. Plus une femme à d'enfants, moins elle aurait de chance de se donner la mort. [...]
[...] Les personnes qui se suicident sont alors étiquetées comme des outsiders. Le suicide est un acte qui n'épargne aucune catégorie de personne. Toutes les catégories sont susceptibles de se suicider, à savoir, les enfants, les adultes, les personnes âgées, que ce soit des hommes ou des femmes. Mais alors qui de l'homme ou de la femme est plus enclin au suicide et quel est l'impact du mariage et de la famille sur les taux de suicide des deux sexes ? [...]
[...] Est-ce alors les hommes ou les femmes qui se suicident le plus ? Nous allons nous confronter à quelques chiffres révélateurs et nous verrons par la suite que la construction sociale des genres est l'une des principales causes du constat que nous allons en tirer Les hommes se suicident plus que les femmes : quelques chiffres révélateurs : Rare est le constat qui présente une telle régularité en sociologie : les hommes ont un taux de suicide supérieur à celui des femmes. [...]
[...] L'écart du taux de suicide entre homme et femme ne provient donc pas d'une immunité féminine. En raison de ce que nous venons d'analyser, c'est-à-dire en raison de la socialisation différentielle lors de l'enfance, les différences de sexe par rapport au suicide proviennent du fait que les hommes et les femmes ont chacun leurs propres façons de s'exprimer et de réagir par rapport aux difficultés de la vie. Pour mieux cerner cette socialisation différentielle, nous pouvons prendre l'exemple de la retraite, traité par Delbès et Gaymu, dans leur essai intitulé la retraite ans après [12]. [...]
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