La solitude, Milan Kundera, collectivité omniprésente, isolement, exclusion sociale
Cette interrogation de Milan Kundera illustre l'ambivalence de la notion de solitude qui se conçoit dans un double rapport : un rapport aux autres et un rapport à soi. Une solitude ressentie comme négative par l'individu ou bien une solitude revendiquée par ce dernier car indispensable à sa véritable existence au sein de nos sociétés contemporaines.
La solitude, situation de quelqu'un se trouvant à l'écart des autres, volontairement ou non, momentanément ou habituellement, est devenue un des maux actuels de toutes les sociétés développées en raison de caractéristiques communes à leur évolution. La lutte contre la solitude a ainsi été promue au rang de Grande cause nationale par le Premier ministre français pour l'année 2011 car « à la fois symptôme et cause du morcellement des sociétés modernes ».
[...] Leur but premier était de permettre la communication continue et ininterrompue entre des personnes plus ou moins liées amicalement ou professionnellement ou entre des amis d'amis Parmi ces réseaux, deux principaux, Facebook et Twitter, comptant à eux deux en 2010 plus de 600 millions de membres et d'utilisateurs. Ceux-ci permettent de rendre publiques des informations personnelles et privées en temps réel et dans le monde entier et de commenter les activités ou les humeurs des membres. Le premier consiste à répondre aux commentaires sur un mur virtuel alors que le second n'admet aucune réponse des abonnés. [...]
[...] Un fardeau, une angoisse, une malédiction ou au contraire la valeur la plus précieuse, en train d'être écrasée par la collectivité omniprésente ? Cette interrogation de Milan Kundera illustre l'ambivalence de la notion de solitude qui se conçoit dans un double rapport : un rapport aux autres et un rapport à soi. Une solitude ressentie comme négative par l'individu ou bien une solitude revendiquée par ce dernier car indispensable à sa véritable existence au sein de nos sociétés contemporaines. La solitude, situation de quelqu'un se trouvant à l'écart des autres, volontairement ou non, momentanément ou habituellement, est devenue un des maux actuels de toutes les sociétés développées en raison de caractéristiques communes à leur évolution. [...]
[...] Un mal-être au travail conduit à s'interroger régulièrement sur ses conditions de travail, sur son environnement au travail ou sur ses possibilités d'avancement et de promotion. Chacun se renferme donc sur lui- même et, indifférent, voire méfiant à l'égard de ses collègues, communique peu en dehors de ses attributions. Le travail précaire (les contrats à durée déterminée, l'intérim, les temps partiels) renforce ce sentiment d'isolement puisque la relation contractuelle est moins protectrice des travailleurs et parce que la durée réduite de l'embauche ne favorise pas l'intégration au sein de l'entreprise. [...]
[...] Dans son ouvrage, l'auteur soutient en effet que la solitude nous met en contact direct avec nous- mêmes et nous offre un accès privilégié à notre richesse intérieure par la réflexion, la méditation ou l'introspection. Cette démarche, en plus d'être bénéfique à l'individu qui va se connaître intérieurement, va également lui permettre de se situer par rapport aux autres membres de la société. Selon le professeur de sciences sociales Marie-Chantal Doucet, ce processus se déroule en deux étapes (Solitude et sociétés contemporaines, 20087). [...]
[...] Elles ont fait émerger de nouvelles formes de couples, plus éphémères (avec une banalisation des divorces et des séparations) et moins fusionnelles (impliquant une vie commune moins poussée). Certains spécialistes, dont Marie-France Hirigoyen, font état de la disparition du couple traditionnel dans les sociétés développées et de l'émergence des couples CDD (c'est-à-dire à contrat déterminé). Dans la majorité des cas, suite à une rupture, les personnes ne se sentent plus prêtes à reproduire le même schéma et à faire autant de sacrifices. [...]
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